Facebook ne propose pas de système simple pour effacer rapidement les activités passées de ses utilisateurs.
Facebook est-il le défenseur des données personnelles et de l’activité de ses utilisateurs ? La question est difficile mais l’analyse de ses fonctions de suppression de contenu montre une procédure complexe laissant deviner que les données représentent de l’or pour son business.
Facebook, la valorisation par l’activité.
Facebook propose un modèle économique reposant sur les interventions d’autrui. Sans activité de sa communauté, il serait absolument vide de contenu et dans l’incapacité de monnayer, dans ce cas, des espaces publicitaires.
Le commerce s’appuie sur la valorisation d’un bien suite à une transformation de ce dernier grâce à un savoir-faire. Sur Internet, cela se concrétise par l’achat d’un espace de stockage sur un serveur qui en soit n’a pas de valeur particulière hormis celle de sa location. Une fois un travail accompli sur le contenu (texte, photo et vidéo), ce stockage est la cible potentiel d’un trafic qui augmente alors sa valorisation d’un point de vue publicitaire.
Facebook propose gratuitement des outils et du stockage avec de base une certaine valeur marchande. Après un temps d’utilisation pas ses utilisateurs, derrière des activités diverses, l’édifice applicatif du réseau social prend de la valeur. Facebook tire alors profit de ce travail, sans cela il ne pourrait exister.
Devant cette réalité, il est facile de comprendre que les données d’un utilisateur sont les piliers d’un édifice. L’équation entre le respect de la législation sur les données personnelles et un besoin vital de conserver du contenu est alors délicate.
Facebook, suppression de ses données, un travail titanesque.
Jennifer Golbeck de State.com s’est attelée à la tâche, celle de se faire disparaitre de Facebook. Il est constaté qu’il n’y a pas d‘outil simple pour enlever facilement certaines de ses actions passées. Sur un compte ouvert depuis 2005 avec une dizaine d’articles publiés par jour, l’opération est titanesque car la procédure est manuelle avec une suppression de 30 000 articles un à un. Il est noté qu’il existe deux outils open-source qui peuvent s’exécuter dans Chrome ou Firefox afin d’automatiser cette procédure de suppression. Les résultats sont prometteurs mais pas sans reproche.
Tout ceci montre que Facebook est pour le moment gagnant. Voici une infographie parlante sur la façon de procéder. .
