Windows 10

Windows 10 et la peur du gendarme, coup de frein sur la collecte des données personnelles

La version originale de Windows 10 est très controversée en raison de la présence d’outils de collecte de données personnelles. Microsoft s’est défendue à plusieurs reprises mais sans vraiment apporter la moindre modification au comportement douteux de son système d’exploitation. Les mois ont passé et les accusations d’une collecte de données bien trop importante se sont multipliées.

Windows 10 - Nouveau panneau de contrôle pour la protection de ses données personnelles
Windows 10 – Nouveau panneau de contrôle pour la protection de ses données personnelles

Windows 10, Microsoft et la peur du gendarme

Si la grogne des utilisateurs n’a pas du tout impressionner le géant, ce n’est pas la même histoire face à des menaces de poursuites judiciaires. Il a fallu que des instances tapent du poing sur la table pour que les choses changent. Le géant a décidé d’apporter des changements importants. Comme nous vous l’expliquions dans cette actualité, Windows 10, Microsoft réduit ses collectes de données, merci la CNIL ? , la firme use désormais de plus de transparence et d’un meilleur contrôle pour se redonner une image.

En réalité, il ne s’agit pas d’un geste pour l’utilisateur ou encore d’une prise de conscience qu’une surveillance mondiale des PC Windows 10 n’est pas acceptable. Microsoft est en sous pression.

Son changement soudait de position trahit une peur du gendarme. Il faut savoir que depuis la mi-2015, Microsoft est la cible d’une enquête de la PFPDT au sujet de son “fameux” Windows 10 et de ses regards sur les données personnelles de ses utilisateurs. L’objectif est de déterminer si Windows 10 va trop loin ou pas. En clair, il est fort possible qu’il ne respecte pas certaines législations sur la protection des données.

Windows 10, Microsoft veut éviter la justice

Conscient des risques, Microsoft a rapidement ouvert ses portes afin d’assurer une étroite collocation avec cet organisme Suisse. Sa récente annonce au sujet de modifications pour une meilleure protection des données personnelles est un pas dans la bonne direction.  A ce sujet la PFPDT indique

« La mise en œuvre technique des modifications demandées par le PFPDT sera réalisée dans le monde entier dans le cadre des deux versions du logiciel Windows 10. Elles sont prévues pour 2017 […] Le PFPDT estime que la solution convenue avec Microsoft, particulièrement concernant le lien direct aux passages pertinents de la déclaration de confidentialité ainsi que les possibilités de configuration lors de l’installation, constitue un standard minimum auquel devront dorénavant se conformer les autres entreprises. Au cours de prochaines procédures d’établissement des faits, le PFPDT se basera sur cette solution pour l’examen du traitement des données.»

De son coté, Microsoft saute sur l’occasion pour se déclarer heureux de pouvoir discuter sur la façon d’améliorer ses produits.

« En tant qu’entreprise mondiale, Microsoft est déterminé à se conformer à toutes les lois applicables dans les pays dans lesquels nous proposons nos produits et services »

Le plus important cependant pour le géant est résumé par cette petite phrase de la PFPDT

Les recommandations du PFPDT portant sur l’amélioration de la transparence dans le traitement des données ainsi que sur les choix d’installation s’y rapportant ont été acceptées par Microsoft. En conséquence, une décision judiciaire ne s’avère pas nécessaire.

Windows 10, même bilan en France

En France, Windows 10 n’est pas plus apprécié sur cette question. En juillet 2016, la CNIL est sortie du silence non pas avec des recommandations mais avec une mise en demeure.

Selon l’Autorité française de contrôle en matière de protection des données personnelles, le système d’exploitation de Microsoft collecte « massivement des données » sans “le consentement de ses utilisateurs“. A l’époque il a été expliqué que

Microsoft exploite Windows 10 pour surveiller, collecter et transférer des données vers les Etats-Unis. Ces opérations s’appuient sur un accord transatlantique invalidé en octobre dernier par la cour de justice de l’Union européenne.  Il s’agit du “Safe Harbor”. Microsoft n’a donc « pas de bases légales pour procéder au transfert en question ».

Vous pouvez relire notre actualité à ce sujet – Windows 10 et la collecte de données, la CNIL met en demeure Microsoft  -.

 

 

Jerome G

Issu d’une formation scientifique. Aime l'innovation, la High Tech et le développement durable. Soucieux du respect de la vie privée.

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