Politique et économie

Megaupload : Realité ou Megasottise

Depuis hier soir, suite à la fermeture brutale du site Megaupload par les autorités américaines, les informations pleuvent. Voici un résumé de ce qu’il faut retenir.

Vendredi 20 janvier 2012 -18h41.

vidéo publiée par BFM TV.

Vendredi 20 janvier 2012 -16h22.

20Minutes.fr s’est procuré l’acte d’accusation à l’encontre de Megaupload. Il révèle “nombreux détails sur le fonctionnement de la plateforme d’hébergement et son fondateur, connu sous le pseudonyme Kim Dotcom. Le dossier dévoile notamment comment il encourageait le piratage en rétribuant les internautes…

Réactions politiques.

Le communiqué de presse de l’Elysée ne fait pas l’unanimité, loin de là. La déclaration du président de la république laisse perplexe. Frédéric Martel souligne sur son blog une confusion juridique grave entre “délit” et “crime”et une réaction bien trop rapide «rarement on aura vu une telle réaction diplomatique d’un chef d’État français sur un sujet qui ne concerne ni notre droit, ni, au premier chef, notre pays»

Notre confrère Numérama confirme que «contrairement au communiqué officiel des autorités américaines, qui prennent le soin d’utiliser le mot allegedly (prétendûment) pour décrire les faits, le président français ne s’embarrasse pas de la présomption d’innocence. Et qu’il commet au passage une erreur de qualification juridique : en France, la contrefaçon n’est pas un crime mais un délit ».

A Bruxelles, une vision plus général du problème est mis en avant. La commissaire européenne en charge des nouvelles technologies, Neelie Kroes, exprime des inquiétudes sur son compte Twitter «la réglementation sur l’internet doit être efficace, proportionnée et préserver les bénéfices d’un réseau ouvert». «Les excès de vitesse sont illégaux, mais on ne place pas des ralentisseurs sur une autoroute». Son porte-parole  souligne qu’il s’agit de préoccupations face à une action unilatérale qui a des conséquences globales. En effet, la fermeture de Megaupload s’est organisée sans aucune prise de conscience de l’impact sur les usages mondiaux et légaux de la plate-forme.

Gilles Babinet président du Conseil national du numérique  indique à Challenges «Il faut une offre légale» . Il estime que la fermeture de Megaupload «est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle. Megaupload ce n’est pas la meilleure solution, mais si le site a rencontré un tel succès, c’est aussi parce qu’il n’existe actuellement aucune offre légale de films à la demande (VoD) digne de ce nom».

Réaction des producteurs de disques.

La fermeture des services de Megaupload est «une très bonne nouvelle» et un «coup porté contre la piraterie très important» confit  David El Sayegh, directeur général du Snep, à l’AFP. «Il faut savoir que les gens de Megaupload ne sont pas des gentils pirates dont la finalité est d’échanger des fichiers. Ce sont des gens qui font avant tout du business (…) Et sur ces profits, aucun centime n’a été versé ni aux producteurs, ni aux artistes, ni aux auteurs-compositeurs» rajoute-il.

Bilan des attaques.

Akamai livre ses premières impressions suite à la fermeture de Megaupload. Les attaques de sites Web sont en hausse de 25% depuis hier soir. Elles touchent de nombreux pays dont les Etats-Unis, la Roumanie, la Pologne, l’Italie, la Hongrie, la Turquie…

Le collectif Anonymous (groupe d’activistes actifs dont la philosophie est de défendre et exprimer le droit à la liberté d’expression que ce soit sur Internet et en dehors) exprime  avec vigueur son point de vue «Vous ne pouvez pas arrêter une idée et nous vous empêcheront de censurer internet. Nous allons nous battre pour notre liberté, comptez sur nous».

Nous mettrons à jour cette actualité au fil des informations que nous disposons.

Jerome G

Issu d’une formation scientifique. Aime l'innovation, la High Tech et le développement durable. Soucieux du respect de la vie privée.

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