La question est bien réelle devant les récentes idées avancées par plusieurs pays et plus récemment la Russie.
Les experts l’avaient évoqué à plusieurs reprises depuis les révélations touchant au programme de surveillance mondiale de toutes les communications par Internet de la NSA. Après des signes forts envoyés par le Brésil et l’Allemagne pour la création d’une sorte de réseau local d’Internet, afin de se protéger physiquement des possibilités de surveillances en provenance des Etats Unis ou d’autres pays, la Russie déclare à son tour que cette idée est loin d’être stupide.
La NSA, responsable d’une possible fragmentation d’Internet ?
Lors d’une récente conférence de presse, organisée à Saint-Pétersbourg, Vladimir Poutine a été très explicite lorsqu’il a surnommé Internet, le “projet de la CIA”. Au cours de son intervention, il a laissé entendre qu’il aimerait que la Russie possède sa propre alternative, distincte du réseau mondial, qui rendrait ainsi ses communications sensibles protégées de toutes formes d’espionnage. L’Allemagne et le Brésil ont de leur côté avancé des plans similaires, en particulier à la suite des révélations concernant la National Security Agency (NSA) et ses efforts pour mettre en place une surveillance de masse impliquant par exemple une infiltration dans les grands réseaux populaires tels que Facebook et Skype, ainsi que d’autres médias sociaux.
En janvier 2014, l’opérateur Deutsche Telekom annonce que le projet « Clean Pipe », est en phase de tests. il est question de déployer un périmètre de sécurité aux données qui transitent sur le réseau de l’opérateur en les conservant sur le territoire national. Le 15 février 2014, Angela Merkel annonce qu’elle souhaite construire un “internet européen”.
Beaucoup de critiques accusent Edward Snowden, l’homme qui a révélé les détails de plusieurs programmes de surveillance de masse américains et britanniques, d’être à la l’origine de cette situation. Cependant d’autres rétorquent qu’il n’a fait qu’une seule chose, dire la vérité tout en soulignant que la NSA n’avait pas à tenter d’espionner tout le monde. Elle serait désormais seule responsable d’avoir endommagé la confiance du monde dans l’un des plus puissants moyens de communication humaine, Internet.
