Nuage radioactif en France : Une carte pour suivre son évolution

L’IRSN, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, vient de rendre public les relevés des sondes du réseau Téléray concernant la surveillance de la radioactivité de l’air en France. Mise à jour toutes les quatre heures, il est ainsi possible de suivre le passage du nuage radioactif émis par la centrale de Fukushima au Japon.

Contrairement à l’accident majeur de Tchernobyl, il semble que la transparence soit de rigueur désormais. L’Institut de sûreté nucléaire et Météo France avaient annoncé depuis quelques jours que le panache radioactif issu de la centrale de Fukushima, atteindra la France ce mercredi. Les autorités nucléaires se veulent rassurantes en expliquant que ce nuage est fortement dilué.

L’IRSN, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, propose sur son site internet les résultats de la surveillance de la radioactivité sur territoire français. Les données sont mises à jour toutes les 4 heures. L’IRSN souligne que cette carte “s’enrichira dans les jours qui viennent d’autres mesures, comme celles effectuées sur les filtres aérosols ou les eaux de pluie. En effet, ces autres mesures sont effectuées en laboratoire à la suite de prélèvements individuels et ne peuvent donc être obtenues qu’en différé de quelques jours“. Il faut également bien noter et comprendre que la fluctuation naturelle de la radioactivité est de plus ou moins 30% insiste l’IRSN.

Cette carte indique les mesures de rayonnement gamma dans l’air ambiant, transmises par les sondes du réseau Téléray. Les cercles en bleu représentent la position des stations de mesure de la radioactivité de l’air.

L’IRSN explique qu’il n’y a rien de comparable avec l’accident de Tchernobyl. De plus, depuis cet événement catastrophique que subit le Japon, onze jours se sont écoulés et 15 000 kilomètres ont été parcourus par le nuage, ce qui a favorisé la dilution de la radioactivité dans les masses d’air. Selon IRSN, les rejets sont à une hauteur de 10% de ceux de Tchernobyl et les niveaux qui arriveront en Europe, 10.000 fois plus faibles qu’en 1986.

Pour consulter la carte de surveillance de la radioactivité de l’air en France, c’est ici.