Science et technologie

La pomme de terre ou la banane, le nouvel or noir ?

L’accès à l’électricité est problématique pour un grand nombre de personnes sur terre. L’idée de sa production à partir de végétaux serait une solution économiquement viable et possible dans de nombreuses contrées. Deux équipes de scientifiques sont en passe de commercialiser des piles alimentées par des pommes de terre ou des bananes.

Potato electrolytePlusieurs groupes de travail expérimentent des batteries fabriquées à partir de matière végétale en sandwich entre du zinc et des plaques de cuivre. En Arabie Saoudite, Suliman Abdalla, professeur de physique à l’Université King Abdulaziz présente un prototype viable nommé « Potato Cell Battery ». Sa commercialisation pourrait avoir lieu d’ici une année. Ces travaux se sont inspirés d’un document de 2010, signé par des chercheurs américains et israéliens, qui démontre qu’une simple pomme de terre peut produire de l’électricité dans des zones géographiques où l’accès à cette énergie fait défaut.

L’équipe de Suliman Abdalla affirme que cette solution peut être deux fois plus efficace qu’une batterie standard 1.5V et surtout 26 fois moins coûteuse à produire. Les résultats publiés sont les conclusions d’une étude sur la production d’électricité de différents légumes lors de leur pourrissement. La pomme de terre et l’ail donnent les meilleurs résultats. En particulier la tension produite est sensible à l’épaisseur des aliments et les tranches de pomme de terre de 18 mm d’épaisseur génèrent le plus de puissance électrique.

Des millions de personnes dans les pays en développement pourraient bénéficier d’une telle source abondante d’énergie renouvelable et pas chère» a déclaré Abdalla.

Au Sri Lanka, d’autres recherches menées par RP Wijesundera, physicien à l’Université de Kelaniya, mettent en avant que la banane peut également être la matière première pour le production d’électricité. L’équipe a réussi l’élaboration d’une batterie capable d’alimenter deux LED durant 500 heures. La fabrication à grande échelle serait envisagée afin de remplacer les piles A, AA, AAA, et piles 9V.

Jerome G

Issu d’une formation scientifique. Aime l'innovation, la High Tech et le développement durable. Soucieux du respect de la vie privée.

4 commentaires

  1. Le jour où les piles se mettent à fuir , c’est un coup à se retrouver avec du jus de banane partout. 😀
    Plus sérieusement , quid de la durée de conservation de ces piles car avec un élément de nature végétale , il y aura forcément une dégradation plus rapide que des piles actuelles, non.

  2. Y paraitrait même qu’on peu faire de l’éléctricité avec du soleil ou du vent…

    C bien parceque là ou y aura des piles aux bananes on pourra les recharger au solaire ! patate

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