Un an après les premières démonstrations prometteuses, la mémoire CAMM2 semble toujours bloquée dans les laboratoires de R&D. Alors que certains misaient sur une révolution dans la façon dont les PC de bureau utilisent la RAM, la réalité est bien plus sobre. Il n’y a jusqu’à présent aucun signe de lancement commercial imminent.
Une technologie qui stagne
En théorie, le format CAMM2 (Compression Attached Memory Module 2) a de solides arguments. Il propose des modules compacts, des capacités élevées, et des performances capables de rivaliser avec la DDR5 classique.
Pourtant, à l’heure actuelle, aucune carte mère grand public compatible CAMM2 n’est prévue pour une sortie commerciale. Il y a eu à l’occasion du dernier Computex l’exposition de quelques cartes mères Asus et Gigabyte en version Z890 mais clairement étiquetées « R&D ».
Côté mémoire même la récente annonce d’un module CAMM2 DDR5-10000 MT/s par G.Skill ne s’accompagne d’aucune date. Il est seulement souligné que la technologie est maitrisée avec désormais une stabilité assurée.

Le rôle d’Intel est-il crucial ?
Historiquement, les nouvelles normes de mémoire ont toujours été lancées avec le soutien d’Intel. Par exemple la DDR4 a été introduite avec Haswell-E et la DDR5 avec Alder Lake. Pour la CAMM2 cela est plus compliqué. Sans une plateforme Intel (ou AMD) grand public pour l’accompagner, cette norme ne peut pas décoller.
Il faut dire que le besoin ne se fait pas vraiment sentir car le traditionnel format DIMM assure déja des capacités généreuses (256 Go) au travers d’un encombrement maîtrisé. Pour l’heure l’un des domaines où CAMM2 (ou plutôt LPCAMM2) peut profiter d’un terrain favorable, c’est le secteur des ordinateurs portables oû chaque millimètre compte/
CAMM2 reste pour le moment un concept de laboratoire dans le monde du PC de bureau. Sans le soutien d’Intel et sans une percée significative sur le plan commercial ou technique, la norme semble condamnée à rester en marge, du moins pour les machines fixes.
Source : Computerbase
[ CAMM2 dans nos PCs : une technologie prometteuse mais toujours au
point mort ]
Logique puisqu’elle n’a pas été conçu pour des machines de bureau.
[ En théorie, le format CAMM2 (Compression Attached Memory Module 2)
a de solides arguments. ]
Peut-être pour un laptop mais ça s’arrête là car ce format de module
mémoire présente d’énormes défauts du court-circuit LGA aux faux
contacts par déséquilibre de la pression du système de montage
fastidieux à vis en particulier sur la partie “haute” au dos du
module rectangulaire où se concentre la connexion électrique.
[ Historiquement, les nouvelles normes de mémoire ont toujours été
lancées avec le soutien d’Intel. ]
Sauf qu’il ne s’agit pas d’une nouvelle techno DRAM mais d’un format
alternatif de modules DDR5 à l’instar du M.2 pour SSD SATA.
[ Pour la CAMM2 cela est plus compliqué. Sans une plateforme Intel
(ou AMD) grand public pour l’accompagner, cette norme ne peut pas
décoller. ]
Pas d’accord. Le format CAMM2 n’a pas besoin du soutien d’Intel pour
décoller mais plutôt de Kingston et ASUS respectivement leaders des
ventes de modules mémoires et de cartes mères car la compatibilité
électrique est déjà assurée.
Ceci dit en l’état ce format ne présente aucun intérêt pour une machine
de bureau au regard de l’absence de dispositions (cf. trous de fixation)
pour y monter un système de refroidissement performant (e.g. radiateur
imposant ou échangeur thermique) en surface tandis que des puces DDR5
sur la partie “basse” au dos du module risquent une surchauffe.
Ainsi pour réellement décoller le CAMM2 nécessite une révision telle
que des puces DDR5 assemblées strictement en surface avec un centrage
sur le PCB des contacts pour support LGA plus proche d’un carré avec
des points de montage sur la carte mère pour un radiateur.
Pour ma part je pense que des modules DDR5 “classiques” simple face
multislot sont de loin plus simples à réaliser.