AMD joue la carte du recyclage en ajourant deux nouvelles familles de processeurs, baptisées Ryzen 100 et Ryzen 10, à sa grille tarifaire officielle. Ces deux gammes sont flambant neuves uniquement sur le papier. Pourquoi ?
Sous le capot, nous retrouvons des architectures bien connues, issues des bonnes vieilles époques Rembrandt (Zen 3+) et Mendocino (Zen 2), sorties entre 2021 et 2022. En clair si vous repérez un PC portable bon marché arborant fièrement un autocollant Ryzen 100 ou Ryzen 10 pendant les fêtes, vous risquez d’acheter une puce vintage habillée pour 2025.
AMD ne s’en cache pas trop. Les premiers modèles listés laissent clairement penser que les Ryzen 100 ne sont rien d’autre que des Rembrandt repackagés, avec au maximum 8 cœurs physiques et 16 coeurs logiques, un iGPU Radeon 680M. Les versions Ryzen 5 de cette série réduisent légèrement la voilure côté fréquence et nombre de cœurs, mais conservent souvent la même partie graphique.
La série des Ryzen 10, semble de son coté puiser directement dans les stocks de Mendocino. Il s’agit de puces Zen 2 à 4 cœurs / 8 threads avec un modeste iGPU Radeon 610M à 2 unités de calcul. Cette mécanique vise des machines bureautiques ou étudiantes, sans faire trembler les benchmarks.
Côté connectique, pas de miracle avec du PCIe 3.0 et de l’USB 4 en option.
Les nouvelles gammes se décomposent ainsi :
Ryzen 10 (Zen 2 – Mendocino) :
- Athlon Silver 10 : 2C/2T
- Athlon Gold 20 : 2C/4T
- Ryzen 3 30 : 4C/8T
- Ryzen 5 40 : 4C/8T
Ryzen 100 (Zen 3+ – Rembrandt) :
- Ryzen 3 110 : 4C/8T
- Ryzen 5 130 / 150 : 6C/12T
- Ryzen 7 160 / 170 : 8C/16T
Alors, bonne idée ou coup de bluff marketing ? Certains salueront la manœuvre d’AMD pour écouler intelligemment ses stocks et offrir plus d’options à bas prix. D’autres y verront une stratégie confuse, risquant de semer le doute chez les consommateurs.


