En 2021, Seagate a marqué une avancée en dévoilant le premier disque dur mécanique (HDD) intégrant une interface PCIe et exploitant le protocole NVMe. Jusqu’alors réservé aux SSD, ce protocole promet de simplifier considérablement la gestion des périphériques de stockage, notamment dans les centres de données.
L’année suivante, en 2022, ce disque dur NVMe a révélé son format U.2, promettant des vitesses de transfert atteignant 32 Gbps, surpassant ainsi largement les performances des traditionnels SAS et SATA. En 2025, lors de la conférence GTC, Seagate et ses partenaires ont franchi une nouvelle étape en présentant un système combinant des disques durs NVMe et des SSD NVMe : le DPU BlueField 3.
NVMe : une avancée face aux limitations du SAS et SATA
Historiquement, les disques durs utilisent des interfaces spécialisées comme SCSI, Parallel ATA ou encore Serial ATA (SATA). Si ces technologies ont assuré des performances acceptables pendant plusieurs décennies, elles atteignent aujourd’hui leurs limites dans les environnements de traitement de données modernes. En particulier dans les domaines de l’intelligence artificielle (IA) et des centres de données à grande échelle, où les besoins en débit et en faible latence sont essentiels.

Les protocoles SATA et SAS, développés dans les années 1980, sont handicapés par des couches de protocole héritées et non optimisées pour le haut débit. De plus, leur architecture repose sur des adaptateurs de bus hôte et des contrôleurs supplémentaires, ajoutant de la complexité, des risques de défaillance et une latence accrue.
À l’inverse, le NVMe tire parti de l’interface PCIe pour offrir une bande passante bien supérieure, une latence réduite et une meilleure évolutivité. Contrairement au SAS et au SATA, limités à des vitesses respectives de 6 Gbit/s et 12 Gbit/s, le NVMe permet d’atteindre jusqu’à 128 Go/s. Il supprime également les couches intermédiaires, simplifiant l’architecture du stockage tout en améliorant l’efficacité globale.
Parmi les avantages clés, on note la possibilité d’un accès direct GPU-to-Storage (GPUDirect), ainsi que la gestion de 64K files d’attente avec 64K commandes par file, optimisant le traitement parallèle des données – un atout majeur pour les systèmes d’IA.
Un stockage hybride alliant HDD NVMe et SSD NVMe
Seagate a conçu un système de stockage hybride innovant combinant huit disques durs NVMe et quatre SSD NVMe dédiés à la mise en cache. Le tout est orchestré par un DPU BlueField 3 et le logiciel AIStore, dans une baie NVMe hybride. AIStore joue un rôle clé en optimisant dynamiquement la mise en cache et la hiérarchisation des données.
Seagate affirme que ce système peut évoluer jusqu’à l’exaoctet en s’appuyant sur le protocole NVMe-over-Fabric (NVMe-oF).
L’objectif affiché est clair : démontrer que les disques durs NVMe peuvent répondre aux exigences des environnements IA haute performance sans nécessiter un stockage exclusivement basé sur la mémoire flash.
Source : Seagate, Nvidia via Tom’s Hardware
[ Premiers disques durs NVMe, Seagte révolutionne le stockage ? ]
Vive la fake news!
[ Seagate a conçu un système de stockage hybride innovant combinant
huit disques durs NVMe et quatre SSD NVMe dédiés à la mise en cache. ]
Tout est dit. Un système opaque privatif de HDD prétendus NVMe sans
mention d’un probable pont SAS/PCI-E muni de SSD NVMe à l’obsolescence
programmée exploités en cache ou comment refourguer des HDD hybrides
sans le dire ouvertement.
Ceci fait écho aux HDD multi-actionneurs Seafake non révolutionnaires
puisque exploitant les capacités du protocole SAS permettant de coupler
plusieurs HDD sur un même bus SAS perçus comme plusieurs volumes par le
système d’exploitation.
Comme il est d’usage dans la silicon valley: fake it until you can do
it…
Je plussois!
Seagate avait déjà “commis” les SSHD il y a une dizaine d’année, en assemblant 8Go de flash au contrôleur de HDD, ce qui permettait un véritable coup de fouet aux démarrage de l’OS, et au lancement de (toujours les mêmes) applications (les plus utilisées), fu que la Flash conservait les fichier les plus utilisés… Et dans 8Go, tine l'(OS, le navigateur, les applis Office, voire de développement.
Les SSHDs étaient un peut plus chers que les HDDs de capacité équivalente, MAIS moins cher que les SSDs de l’époque (64, 128 à 256Go, voire moins) et permettait des capacités accélérées jusqu’à 1To.
Toshiba, il me semble, s’y était également essayé.
Ce serait plus une mise à jour, qu’une révolution…
[ ce qui permettait un véritable coup de fouet aux démarrage de l’OS ]
Sauf qu’à présent un HDD hybride n’a plus aucun intérêt au regard des
tarifs et capacités des SSD tel qu’un 500 Go SATA à ~50 euros largement
suffisant pour un usage bureautique tandis que sur un système POSIX il
est très simple de coupler un SSD système essentiellement en lecture
seule et un HDD multimédia pour travailler de gros volumes de données
sans inquiétude concernant le taux d’usure.
Pour ma part, j’ai placés mes dossiers /tmp /home sur HDD et tout le
reste sur SSD afin d’optimiser les supports.
oui, “à présent”… je parlais bien des mises à jour hardware des laptop Lenovo en *2012* ou le tarif des SSDs n’était pas de ~50€ pour même pas 64Go… les SSHDs de 240 ou 250Go était la moins mauvaise option pour… WinXP…
Depuis, les SSHDs ne font plus le poids, plus chers et (très) moins performants, d’ou mon 1To Crucial dans le LapTop HP, avec ses 64Go de DDR4 😉
c est tout a fait correct
“Les protocoles SATA et SAS, développés dans les années 1980…”
on peux avoir la source de cette affirmation ?
C’est clair c’est plutôt 2003 pour le sata
Avant c’était ide & scsi
Il faut arrêté la fake news… Ils n’ont rien inventé du tout… En 2016, j’avais déjà fusionné un nvme et un HDD…