La mise à jour récente de Turbostat illustre la souplesse de l’écosystème Linux face à des besoins techniques pointus et évolutifs. L’outil, conçu pour surveiller des paramètres comme la fréquence CPU, la consommation énergétique, l’état d’inactivité ou encore la température, avait jusqu’à présent une limite de 1 024 cœurs – un plafond désormais dépassé dans certaines configurations de calcul haute performance.
Lorsqu’un ingénieur de HPE a tenté d’utiliser l’utilitaire sur un système à 1 152 cœurs, l’outil a dévoilé ses limites. Les développeurs ont cependant réagi rapidement et étendu sa capacité à prendre en charge 8 192 cœurs. Ce chiffre n’a pas été choisi par hazard puisqu’il s’agit de la limite maximale déjà fixée dans le noyau Linux pour d’autres fonctions. Cet ajustement permet à Turbostat de s’armer pour l’avenir. Il est devenu « futur proof », au moins pour les prochaines générations de serveurs massivement parallèles 🙂
Derrière cette anecdote nous pouvons observer l’évolution des configurations serveur extrêmes. On suppose que HPE testait soit une configuration 4P avec les nouveaux Intel Xeon 6900E, chacun doté de 288 cœurs, soit même des prototypes à base de la future architecture Diamond Rapids, encore non officialisée. Ce genre de tests laisse entrevoir ce à quoi pourraient ressembler les supercalculateurs ou les infrastructures cloud de demain.
Information : Turbostat est un utilitaire de monitoring en ligne de commande capable de signaler plusieurs paramètres, tels que la fréquence, les statistiques d’inactivité, la température et la consommation d’énergie. Il fait partie de la distribution Linux.
[ Lorsqu’un ingénieur de HPE a tenté d’utiliser l’utilitaire sur un
système à 1 152 coeurs, l’outil a dévoilé ses limites. ]
A l’évidence ce prétendu ingénieur a surtout démontré l’étendue de son
incompétence en perdant son temps à adapter ce logiciel pour étaler
l’occupation processeur plutôt qu’à optimiser ses performances quelque
soit la quantité de coeurs disponibles…