Politique et économie

4G en France, un ras-le-bol du consommateur ?

La communication des opérateurs autour de la 4G est-elle trop intensive ? Une récente enquête montre une sorte de ras le bol du consommateur autour de cette technologie.

Côte de popularité de la 4G en France ?

Dans son rapport « la 4G, ça t’intéresse », Edcom dévoile un état de lieu de la cote de popularité de cette technologie en France.

4G, le message est passé.

La communication massive des opérateurs a fonctionné car 96% des participants indiquent avoir entendus parler de cette nouvelle technologie tandis que 84% peuvent même citer des marques positionnées avec des offres compatibles.

4G, l’agacement se fait sentir.

Cependant, la connaissance de la disponibilité de la 4G ne s’accompagne pas forcement d’une euphorie. L’étude montre que plus de 4 français sur 10 estiment que les opérateurs en font trop, ils se focalisent trop sur cette dernière. De plus, elle n’est pas perçue comme une révolution. En matière d’engagement, seulement 9% des internautes interrogés précisent avoir déjà souscrit à un forfait 4G, 14% y pensent actuellement tandis que 35% ne le souhaitent pas en justifiant des prix encore trop élevés (28%), un mobile non compatible (25%) ou encore aucune utilité (25%).

A noter que Bouygues Telecom arrive en tête des opérateurs les plus nommés en matière de 4G tandis que Free Mobile se positionne dernier. Enfin, les  offres avec engagement sont majoritairement favorisées ce qui va à contre sens de la tendance générale du marché (tous réseaux confondus). L’explication est simple selon  Magali Guibert, Chief Operating Officer d’Edcom,

Ces offres sont logiquement privilégiées car il est nécessaire d’acquérir un smartphone compatible avec la 4G. Pour obtenir un coût total raisonnable, il est préférable de passer par la subvention de mobile et donc un engagement sur son forfait.

Ce n’est pas la première fois que le succès mitigé de la 4 G est mis en avant. En janvier dernier nous indiquions que les opérateurs étaient confrontés à une certaine réalité du terrain résumée par un analyste de la manière suivante ;

C’est un peu comme si une marque de céréales lançait une nouvelle recette : de toute façon, il n’y a plus que ça en magasin, les gens sont bien obligés d’acheter de la 4G […] On peut se demander si les chiffres annoncés correspondent vraiment à des abonnés qui savent qu’ils ont la 4G et l’utilisent réellement.

Côte de popularité de la 4G en France ?

Jerome G

Issu d’une formation scientifique. Aime l'innovation, la High Tech et le développement durable. Soucieux du respect de la vie privée.

3 commentaires

  1. Les opérateurs auraient mieux fait de considérer cette nouvelle technologie comme une alternative à l’ADSL en l’implantant avant tout dans les zones « blanches » qui ne bénéficient d’aucune couverture haut-débit.
    Aujourd’hui il y a les gens qui ont tout (zones urbaines denses) et ceux qui n’ont même pas le 56K et qui ne peuvent se rabattre que sur le satellite (avec lequel on ne peut pas faire grand chose pour très cher)…
    Évidemment cela aurait coûté très cher dans un premier temps mais les urbains se seraient rendu compte petit à petit de l’intérêt de la chose lors de leurs déplacements.
    Plutôt que de se battre sur la couverture démographique se battre pour compléter la couverture géographique.
    Le citadin lambda qui gère bien ses forfaits switche déjà de la 3G au wifi en arrivant chez lui et connaît déjà assez bien le coût de ses connexions.
    Et surtout à plus ou moins conscience d’avoir servi de vache à lait pendant une quinzaine d’années si la 3G pose un problème d’engorgement c’est le problème des opérateurs, pas celui des consommateurs.

  2. Ce qui supprime aujourd’hui tout intérêt à cette technologie, c’est malheureusement le “fair-use”. Les français sont habitués à l’illimité sur le fixe, les français ne voient donc aucun intérêt à payer plus chère une technologie qui est limité en volume d’usage !
    La 4G n’a effectivement aucun intérêt. Il faudra attendre le 4G+ (ou LTE-A) avec des débits de plus de 300 Mbit/s, et même au-delà avec 1,2 Gbit/s avec de l’agrégation de fréquence de la part des opérateurs afin que des forfaits réellement illimités voient le jour. L’illimité est la condition sine qua none pour les opérateurs afin d’espérer qu’un client soit prêt à payer plus chère, et cela est encore plus vrai en France dans le sens où l’illimité est la règle sur le fixe et que tout le monde est habitué à ça depuis plus d’une décennie ! Le fixe cannibalise clairement la 4G. Personnellement je consomme plus de 1 To par mois sur le fixe, est je sais que si la 4G était illimité, mes usages 4G seraient compris entre 30 Go par mois et 100 Go par mois selon mes activités : cours, travail, vacances… Les quotas font que je ne consomme rien en mobilité et que je n’ai aucun intérêt à payer plus chère pour du “limité”. A chaque fois que je part en vacances, la veille, je télécharge plus de 400 Go de films en fibre optique que je stock pour avoir une vidéothèque disponible pour mes vacances. Au final je consomme bien plus aux opérateurs ! Si j’avais eu la 4G, je n’aurais consommé que le ou les films que j’aurais voulu visualiser et je n’aurais pas fait un tel stock à chaque fois (400 Go de films BLURAY FULL HD).

  3. Bonjour, les resultats de cet articles prouvent bien que les opérateurs insistent trop sur la 4G (A grand renfort de publicité) ! Etant intéressée je me suis renseignée sur les forfaits 4g sur le site edcom, mais je trouve qu’effectivement les prix sont encore trop cher par rapport a ce que ça apporte réellement.

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