Politique et économie

La FCC veut revoir la notion de Haut débit, les opérateurs s’affolent

La Commission fédérale des communications (FCC) souhaite revoir l’usage du terme Haut débit appliqué aux connexions Internet. Sa définition de 2010 n’aurait aujourd’hui plus de sens. Les lobbys sont en marche pour contrecarrer une telle mesure.

 Fibre Optique

Aux Etats-Unis un bras de fer est en cours entre la FCC et les cablo-opérateurs via la NCTA (National Cable & Telecommunications Association) souhaitant conserver l’usage d’un terme aujourd’hui désuet par sa définition mais toujours garant de tarifs élevés.

Haut débit, une définition désuète en 2015.

La FFC souhaite revoir la définition de « haut débit » pour une connexion internet. Si les 4Mbps en réception et 1Mbps en émission avaient un sens il y a cinq ans, ils ne correspondent plus aujourd’hui à la réalité des possibilités techniques. Elle travaille donc sur un projet visant à redéfinir cette appellation avec comme base du 25 Mbps en download et du 3 Mbps en upload.

La découverte de ce projet ne plait naturellement pas aux opérateurs qui aujourd’hui peuvent justifier de tarifs élevés avec des débits qu’ils ne le sont pas. Ce changement de définition serait un petit cataclysme puisque pour pouvoir prétendre à du « vrai » haut débit des investissements vont être obligatoires. Leur contre-attaque ne s’appuie par vraiment sur des justifications valables. Il n’est simplement justifié pour le moment que les débits actuels, correspondant au terme de « haut débit » de 2010, sont largement suffisants pour monsieur tout le monde.

De manière plus globale, la définition du haut débit varie selon les pays. Au Canada par exemple il doit correspondre à un débit supérieur à 1,5 mégabit  par seconde contre 100 mégabits par seconde au Japon et 2 mégabits par seconde en France. Pour donner une idée dans notre pays de la notion de haut débit en 2015, cela correspond à un minimum de 250 Ko/s. Le téléchargement d’un jeu de 30 Go sur Steam demande avec cette valeur plus de 33 heures de connexions “non stoppe” avec une bande passante utilisées à son maximum.  

Cette affaire rappelle que la France a été pointé du doigt sur cette question des débits internet. En 2013, la commission européenne a proposé les résultats d’une étude portant sur les débits annoncés par les fournisseurs d’accès à Internet et les débits réels enregistrés dans la pratique. A l’époque les FAI étaient loin derrière la moyenne européenne puisque les internautes n’obtenaient que 40,4% du débit annoncé pour leurs connexions. Les choses ont elles changé depuis ?

Jerome G

Issu d’une formation scientifique. Aime l'innovation, la High Tech et le développement durable. Soucieux du respect de la vie privée.

3 commentaires

  1. chez moi je suis obligé de modifier certains paramètres normalement cachés de la box (la tolérance au bruit sur la ligne) pour avoir le débit fulgurant de 5.5Mbps quand tout va bien alors que SFR me promet du 20Mbps…
    je suis donc largement pour cette révision des débits! c’est dégueulasse de payer ce prix pour un débit aussi a chier!

    (pour info sans modifier les paramettre de ma neufbox (sur cette page : http://192.168.1.1/maintenance/dsl/config) je fait sur 3.5Mbps!)

  2. Je suis pour, 250 ko/s ne permettent même pas de regarder du 1080p en ligne (à peine du 720p) alors que la 4K arrive.

    Moi en “haut débit” je suis à 7 Mbps (950Ko/s, quand ça va bien), alors que du 14 (le double donc) serait pas du luxe… surtout pour le prix qu’on paye…

    1. chanceux. je suis à 500m du périph parisien et je me tape une connection qui en pointe pédale à 300ko/sec
      même le 720p ne passe pas :’D

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