Nvidia traverse une période compliquée sur le marché chinois. Après plusieurs adaptations réussies aux restrictions américaines, l’interdiction récente des puces H20 marque un coup d’arrêt brutal. Cette fois, les solutions de contournement habituelles semblent atteindre leurs limites.
Un verrou réglementaire plus sévère que jamais
Depuis le 1er avril 2025, Nvidia n’a plus le droit de vendre ses accélérateurs H20 en Chine. Cette décision politique impacte directement ses parts de marché dans les centres de données chinois. Lors du Computex 2025, Jensen Huang, le PDG de l’entreprise, a admis que le H20 ne pouvait plus être modifié pour respecter les exigences réglementaires. Il s’agit d’un aveu rare d’impuissance dans un contexte géopolitique de plus en plus tendu.
Faute de pouvoir proposer le H20, Nvidia travaille sur version bridée de son architecture Blackwell, qui pourrait porter le nom de B40 ou 6000D. La carte exploiterait de la GDDR7 et non de la HBM. La bande passante serait ainsi réduite à environ 1,7 To/s, contre 4 To/s pour le H20. En contrepartie, le coût de fabrication serait bien inférieur, avec un prix estimé entre 6 500 et 8 000 dollars, contre près de 12 000 dollars pour un H20 vendu en Chine auparavant.
Cette puce “low-cost” pourrait être dérivée de la RTX Pro 6000, et n’aurait pas besoin d’un packaging complexe comme le CoWoS, habituellement requis pour les accélérateurs haut de gamme. Cela permettrait à Nvidia de continuer à desservir partiellement le marché chinois, même avec des performances revues à la baisse.
L’impact de tout ceci est déjà visible. La part de marché de Nvidia en Chine s’est littéralement effondrée en Chine en passant de 95% en 2022 à 50%. Les fabricants chinois comme Huawei n’hésitent pas à combler ce vide en profitant de la situation pour faire progresser leurs propres solutions d’IA.
[ Lors du Computex 2025, Jensen Huang, le PDG de l’entreprise, a admis
que le H20 ne pouvait plus être modifié pour respecter les exigences
réglementaires. ]
Encore un oligarque milliardaire négociateur de génie avec un sens aigu
de l’anticipation…
A l’horizon “modestement” trimestriel via rachat massif d’actions à
valorisation bullesque fortement correllée à la spéculation du marché
crapuleux des crypto-jetons Made in China par des fermes alimentées
par de l’électricité ultra-polluante issue de la combustion de pétrole
et charbon.
Et la Chine a bien raison.
Traitée comme pariah déjà, elle devrait, en plus ne pouvoir acheter la meilleure qualité, que se contenter de récupérer les miettes qui tombent sous la table ?
Un doigt d’honneur, et un echec total des sanctions, tout comme ce qui s’est passé avec Asml.
Et le plus marrant dans tout ca ?
C’est que nous en occident, on les critique de ne pas vouloir acheter ces processeurs au rabais.
Le paroxisme de l’hypocrisie.
[ Traitée comme pariah déjà, elle devrait, en plus ne pouvoir acheter
la meilleure qualité, que se contenter de récupérer les miettes qui
tombent sous la table ? ]
Ne vous déplaise la Chine sous l’emprise du PCC n’a pas d’autre
alternative que la techno occidentale puisque celle-ci ne souhaite pas
investir dans l’intelligence naturelle indigène (cf. enseignement) au
risque de subir une révolte de la plèbe…
A l’évidence la Chine ne pourra jamais connaître d’âge d’or sans
éclatement en républiques libres autorisant le débat politique avec
des partis d’opposition.