Science et technologie

L’astéroïde 2024 YR4 devient plus menaçant, la NASA revoit à la hausse la probabilité d’un impact avec la terre

Elle passe de 1,2 à 2,3% en l'espace de quelques semaines

Découvert en décembre 2023 par le projet ATLAS de la NASA au Chili, l’astéroïde 2024 YR4 retient désormais l’attention des astronomes du monde entier. La raison ? Ce corps céleste, dont la taille est estimée entre 40 et 100 mètres, pourrait frôler de trop prêt la Terre le 22 décembre 2032.

Si le risque d’impact reste faible, il n’est pas pour autant négligeable. Dans un premier temps la NASA l’a évolué à 1 sur 83, tandis que l’Agence spatiale européenne (ESA) a avancé une estimation légèrement plus prudente de 1 sur 88.

Face à ce niveau d’incertitude, les scientifiques suivent de près l’évolution de son orbite. C’est dans ce contexte que l’astéroïde a été classé au niveau 3 de l’échelle de Turin, un outil de classification permettant d’évaluer la menace potentielle des objets géocroiseurs. Conçue en 1999 par l’astronome Richard P. Binzel, cette échelle va de 0 (aucun risque) à 10 (impact certain avec des conséquences catastrophiques). Un classement en niveau 3 indique une probabilité d’impact faible, mais suffisamment significative pour nécessiter une surveillance attentive.

Les prochaines années seront cruciales pour affiner les calculs et préciser la trajectoire de l’astéroïde. Une nouvelle observation prévue en 2028 pourrait apporter des éléments décisifs sur son orbite et le risque réel qu’il représente.  L’évolution des observations influence directement les probabilités d’impact et malheureusement les dernières estimations l’augmentent. En effet si dans un premier temps nous étions sur 1,2 % cette probabilité a récemment été réévaluée à 2,3 % (une chance sur 43). Il s’agit d’un bond significatif en l’espace de quelques semaines seulement.

D’ici là, les agences spatiales poursuivent leurs analyses et envisagent différentes stratégies de prévention. Si la menace se précisait, des options telles que la déviation de trajectoire ou l’évaluation d’un impact contrôlé pourraient être étudiées.

Source : GinjFo, NASA

 

Jérôme Gianoli

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Un commentaire

  1. “…été réévaluée à 2,3 % (une chance sur 43). …”
    Es-ce vraiment une CHANCE?

    Je préfère la reformulation “…été réévaluée à 2,3 % (une éventualité sur 43). …”

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