Science et technologie

Mars, Curiosity apporte une preuve solide sur l’origine des météorites martiennes

Le rover Curiosity vient d’apporter la preuve que les météorites martiennes découvertes sur Terre viennent véritablement de Mars.

Mars, Curiosity analyse l'atmosphère de la planète rouge

Il peut paraitre étrange qu’un robot, actuellement en mission sur ​​une autre planète de notre système solaire, apporte des preuves sur l’origine de certaines météorites découvertes sur Terre. Cet exploit est à accorder à l’un de ses principaux équipements, le SAM, qui par une analyse d’isotopes d’Argon contenus dans l’atmosphère de la planète rouge confirme la provenance des météorites martiennes.

Isotopes stables de l’Argon, la clé de l’origine des météorites martiennes.

L’Argon possède 24 isotopes connus dont les isotopes stables Ar (36), Ar (38) et Ar (40). L’atmosphère Martienne (en voix de disparition) dispose d’une signature unique lorsque nous regardons du côté des deux  isotopes Ar (36) et Ar (38) par le simple fait que le premier, étant plus léger,  s’est échappé dans l’espace au fil du temps, laissant à son ainé, l’isotope le plus lourd, la possibilité d’augmenter sa concentration.

Les différentes équipes scientifiques qui ont étudiées les météorites martiennes trouvées sur Terre ont analysé le rapport entre ces deux isotopes dans des poches de gaz emprisonnées dans la roche. En moyenne, ils ont trouvé un ratio compris entre 3,6 et 4,5 atomes d’Ar (36) pour un Ar (38). 

Curiosity confirme la même concentration d’isotopes stables d’Argon.

L’analyse de l’atmosphère Mars par le SAM de Curiosity apporte de son côté un ratio de 4,2 tandis que dans notre système solaires, les astres n’ayant pas perdu leur atmosphère disposent d’un ratio de l’ordre de 5,4. Le SAM du Curiosity, contraction de Sample Analysis at Mars, est un ensemble d’instruments de mesure capable de fournir la composition chimique (moléculaire, élémentaire et isotopique) de l’atmosphère de Mars et du sol martien.

Cette découverte apporte ainsi une preuve très solide vis-à-vis de certaines météorites. Ces nouvelles données sont aussi un nouvel outil pour les scientifiques afin de déterminer plus facilement la provenance d’une météorite.

Les résultats de cette recherche ont été publiés dans le Geophysical Research Letters Journal.

Jerome G

Issu d’une formation scientifique. Aime l'innovation, la High Tech et le développement durable. Soucieux du respect de la vie privée.

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