Edge est le navigateur par défaut de Windows 11. Il n’est pas facile de s’en défaire car Microsoft complique son processus de désinstallation. L’opération est complexe mais les choses vont changer dans les prochaines semaines.
Comme nous l’expliquions dans une actualité dédiée, Microsoft n’a pas d’autre choix que de modifier le comportement de Windows 11 et Windows 10 afin de répondre aux exigences du Digital Markets Act (DMA) dans l’Espace économique européen (EEE). Les changements vont être importants car la firme annonce de « nombreuses modifications ». Le déploiement est prévu d’ici le 6 mars prochain pour Windows 11 (23H2) et 10 (22H2).
Il est prévu plus de contrôle et de transparence sur les applications système, les applications par défaut et les données stockées chez Microsoft. Il va être possible de désinstaller Edge comme n’importe quelle autre application système. L’opération va devenir simple. Il suffira de se rendre dans Paramètres puis Application et de selectionner Edge pour lancer sa désinstallation. L’option ne fonctionne pas à l’heure d’écriture de cet article. Il est aussi prévu la possibilité de supprimer la recherche sur le Web via le moteur Bing, les applications Photos, Cortana et Appareil photo.
A noter que tout ceci ne concerne que l’Europe.
C’est un coup dur pour Microsoft car Edge est un outil puissant de collecte de données. Sa transformation lors de l’adoption du moteur Chromium en lieu et place d’EdgeHTML lui a permis d’améliorer sa notoriété. Depuis il ne cesse de gagner des parts de marché. Selon les derniers chiffres de StatCounter elle se situe à 13% sur le marché des ordinateurs de bureau. Il occupe la deuxième place derrière Chrome de Google. Il bénéficie d’importante ressource en développement ce qui lui permet de s’enrichir au fil des mois. L’une de ses dernières améliorations est Copilot.
Le Digital Markets Act est la loi de l’UE visant à rendre les marchés du secteur numérique plus équitables et plus contestables. Pour ce faire, le Digital Markets Act (« DMA ») établit un ensemble de critères objectifs clairement définis pour identifier les « gatekeepers ».
Les gatekeepers sont de grandes plateformes numériques fournissant des services de plate-forme dits de base, tels que les moteurs de recherche en ligne, les magasins d’applications, les services de messagerie. Les contrôleurs d’accès devront se conformer aux choses à faire (c’est-à-dire aux obligations) et aux choses à ne pas faire (c’est-à-dire les interdictions) énumérées dans le DMA.
Le DMA est l’un des premiers outils réglementaires à réglementer de manière exhaustive le pouvoir de contrôle d’accès des plus grandes entreprises numériques. Le DMA complète, mais ne modifie pas, les règles de concurrence de l’UE, qui continuent de s’appliquer pleinement.
Exemples de « choses à faire » : les gatekeepers devront par exemple :
Exemple de « ce qu’il ne faut pas faire » : les gatekeepers ne pourront par exemple plus :
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