Cartes Graphiques

Test Aorus GeForce RTX 5070 Master

Quatrième référence Blackwell

Nvidia tient sa feuille de route « blackwell » avec l’arrivée d’une 4ème référence, la GeForce RTX 5070 12 Go. La belle débarque cependant dans un contexte très difficile.

En effet, elle débarque alors de Nvidia fait face à de multiples critiques. Elles concernent ses GPU RTX 50 series défaillants affectant les GeForce RTX 5090, RTX 5080 et RTX 5070 Ti, des problèmes de production à l’origine de ruptures de stocks à répétition et d’une envolée des prix qui efficace l’idée de prix publics recommandés.

Aorus GeForce RTX 5070 Master
Aorus GeForce RTX 5070 Master

La situation autour de blackwell n’est donc pas optimale sans compter l’arrivée (enfin !) de la concurrence au travers des Radeon RX 9070 XT et RX 9070. GinjFo s’est penché sur cette GeForce RTX 5070 au travers d’un modèle personnalisé signé Gigabyte, l’Aorus GeForce RTX 5070 Master . Officiellement, la GeForce RTX 5070 est annoncée au prix public conseillé de 549 $ soit 649 €.

Architecture Blackwell

Après des semaines pour ne pas dire des mois de rumeurs, les GeForce RTX 50 series se déploient au catalogue de Nvidia. Elles profitent d’une nouvelle architecture connue sous le nom de Blackwell. Le programme est chargé avec des nouveautés dans de nombreux domaines allant de la mémoire au cœur RT en passant par les nuanceurs neuronaux sans oublier l’interface PCIe et bien d’autres choses.

Architecture BlackwellL’architecture graphique Blackwell préfigure-t-elle une nouvelle direction dans le développement de solution graphique plus performante ? C’est probable car le secteur est de plus en plus confronté à des défis physiques complexes au point de ralentir fortement la loi de Moore. Cette dernière est heureusement empirique.

Elle est à considérer comme une prédiction annonçant un doublement du nombre de transistors présents sur une puce tous les deux ans. Si elle s’est révélée exacte dans un premier temps, elle est surtout devenue une sorte de phare guidant, sur l’océan de l’innovation technique, les bateaux de géant de la High Tech. Il est donc logique que Nvidia redouble d’efforts au travers de solutions techniques pour tenter d’accomplir un nouveau bond en matière de performance.

RTX 50 Vs RTX 40 Vs RTX 30
RTX 50 Vs RTX 40 Vs RTX 30

L’une des voies empruntée est le rendu neuronal. Elle n’est pas nouvelle puisque nous la connaissançons depuis plusieurs années au travers de la technologie DLSS (Deep Learning Super Sampling). Le rendu neuronal est un terme générique représentant des techniques exploitant des modèles d’apprentissage automatique pour générer et améliorer des éléments visuels comme les textures, les éclairages, les détails ou encore la définition (mise à l’échelle d’images).

L’idée derrière tout ceci est de proposer des cartes graphiques offrant une qualité d’image Premium en haute définition avec d’imposants Framerates en réduisant le plus possible les charges de calcul.

Architecture Blackwell

Une fois tout ceci précisé, il n’est pas surprenant qu’une grande partie des améliorations proposées par l’architecture graphique Blackwell visent des optimisations pour le rendu neuronal. Nous retrouvons une mécanique orientée vers les réseaux neuronaux dans le sens où elle est pensée pour leurs algorithmes tout en réduisant l’empreinte mémoire afin d’augmenter les possibilités de calculs en parallèle et de manière plus globale les performances.

Architecture Blackwell

Nvidia explique que Blackwell est aussi censé garantir un juste équilibre entre différentes tâches. En effet si le parallélisme est l’une des clés pour une montée en puissance des performances, tout ne peut pas être traité de cette manière. Malheureusement que l’on parle de rendu ou de tâches d’IA ou encore de simulation physique, la charge de travail est accomplie de manière asynchrone. Il faut donc s’assurer que les processus sont équilibrés et gérés efficacement pour les ressources matérielles afin de limiter les goulots d’étranglement, les files d’attentes et les besoins en ressources.

Architecture BlackwellLa VRAM (mémoire vidéo) adopte la norme GDDR7 doublant ainsi la vitesse de la GDDR6 tout en réduisant de moitié sa consommation énergétique. De plus, elle repose sur la signalisation PAM3, une technologie qui améliore l’immunité au bruit, autorisant des fréquences plus élevées. Ce choix se traduit par une bande passante en nette progression et une efficacité énergétique optimisée.

Architecture Blackwell

Blackwell s’arme de cœurs Tensor de cinquième génération disposant comme nous venons de le souligner d’optimisation pour le rendu neuronal. Ils gèrent également la précision INT4 et FP4 qui augmente considérablement les transferts de données tout en réduisant les besoins en mémoire. Pourquoi ? Les opérations RT peuvent s’exécuter dans ces formats de données plus petits et de moindre précision ce qui accélère les calculs et diminue les besoins en VRAM.  Par contre, une perte de précision est de la partie.

Nous retrouvons des cœurs RT (Ray Tracing) de quatrième génération mieux armée pour la méga géométrie. En clair, leur mécanique assure le traitement des scènes plus grandes et plus complexes tout en garantissant de meilleures performances en géométrie standard et avancée. Pour y parvenir, un moteur d’intersection de clusters triangulaires conçu spécifiquement pour gérer la méga-géométrie débarque. L’idée est d’associer un format de compression de cluster triangulaire et un moteur de décompression sans perte afin d’être plus efficace dans le traitement de géométries complexes. Face à Ada Lovelace (RTX 40 series), le débit triangulaire double et les calculs de ray tracing deviennent plus efficaces.

Les SMs (Multiprocesseurs de shader) ont été optimisés pour les nuanceurs neuronaux au travers d’une bande passante deux fois plus importante et de débits boostés pour la gestion de tâches complexes impliquant par exemple l’apprentissage profond et l’ombrage neuronal. A tout ceci s’ajoute un doublement de la bande passante et du débit INT32 en donnant à tous les cœurs de shader la possibilité d’exécuter INT32 ou FP32. De plus, une nouvelle API est annoncée, DirectX Cooperative Vectors permettant d’accéder aux cœurs Tensor à partir des shaders. Dans le même esprit le SER, l’entité (des shaders en réalité) générant du travail pour d’autres shaders, est deux fois plus efficace.

Sans vraiment s’en rendre compte nous vivons un changement important dans le domaine du jeu vidéo, celui de L’intégration de modèles d’intelligence artificielle. Si l’espoir de plus d’intelligence, d’interaction, d’immersion et bien d ‘autre chose sont là, cette avancée s’accompagne de nouveaux défis pour garantir une expérience fluide et réactive. La première est de mettre de l’ordre dans les calculs au travers d’une planification minutieuse car le rendu des graphismes et les tâches liées à l’IA sont deux choses différentes mais doivent être en accord pour une expérience gaming fluide et agréable. Du coup si les délais dans les réponses de l’IA nommé « temps de première réponse » sont importants la notion d’immersion est fortement compromise, tandis que les interruptions dans le rendu (la fréquence des images par seconde) entraînent des saccades.

Architecture BlackwellPour répondre à ces défis, NVIDIA introduit l’AMP (AI Management Processor), un processeur de gestion de l’IA. Programmable, il est placé en amont du GPU et son rôle est d’assurer une planification des tâches. Il permet aux processus d’IA, comme la génération de dialogues, de fonctionner sans perturber le rendu des jeux. L’AMP est donc une sorte de contremaitre en charge de planifier les tâches d’IA en même temps que le rendu graphique. Sa mission est de toute faire pour que les charges de travail complexes profitent d’un traitement fluide et performant.

L’architecture Blackwell profite d’optimisation en matière de gestion de l’alimentation. Elles concernent différents aspects comme un deuxième rail de tension permettant aux systèmes de cœur et de mémoire de fonctionner à des tensions différentes. A cela s’ajoutent un réglage de la fréquence plus rapide et dynamique en temps réel ainsi que la mise en œuvre d’états d’alimentation dits « profonds » (modes veilles). Cela signifie que le GPU est censé entrer et sortir de différents états d’économie d’énergie presque instantanément tout en pouvant, selon les circonstances, arrêter certaines de ses parties pour économiser de l’énergie tout en restant réactifs en cas de besoin.

Traitement vidéo

Architecture BlackwellDu côté de l’encodeur et du décodeur, l’architecture Blackwell améliore les traitements vidéo. Nvidia ajoute la prise en charge de l’AV1 Ultra High Quality, de l’AQBC (Adaptive Quality-Based Compression) multi-vues et l’encodage et le décodage 4:2:2 H.264/H265 tandis que le débit est doublé en décodage H.264, une norme de compression vidéo populaire. Tout ceci est possible à l’aide de décodeurs optimisés. Ces derniers assurent aussi le traitement de plusieurs flux 4K simultanément, un atout pour les configurations multi-caméras comme les podcasts ou les événements en direct. Pour un seul flux, les performances bénéficient d’un traitement parallèle des trames, et les nouvelles techniques d’encodage augmentent la qualité vidéo jusqu’à 5 %, tout en optimisant la taille des fichiers.

Blackwell prend en charge DP 2.1 avec UHBR20, soit la possibilité de profiter d’une définition 8K à 60 Hz via un seul câble.

DLSS 4.0 et Reflex 2

Technologie DLSS 4
Technologie DLSS 4

Nvidia annonce également le DLSS 4, une avancée de la technologie Deep Learning Super Sampling.  Cette version introduit la Génération Multi-Images, capable de générer jusqu’à trois images additionnelles pour chaque image rendue traditionnellement, multipliant ainsi les taux de rafraîchissement jusqu’à 8 fois par rapport à un rendu classique.  Cette amélioration promet du gaming en 4K à 240 images par seconde avec du Ray Tracing complet.

Technologie DLSS 4
Technologie DLSS 4

Le DLSS 4 bénéficie de nouveaux modèles d’intelligence artificielle basés sur des transformeurs, similaires à ceux utilisés dans des technologies comme ChatGPT. Ces modèles améliorent la stabilité temporelle, réduisent les effets de ghosting et augmentent le niveau de détail en mouvement.  De plus, NVIDIA introduit la fonctionnalité DLSS Override, permettant aux utilisateurs d’appliquer DLSS 4 dans des jeux compatibles avec les versions précédentes, même sans mise à jour directe de la part des développeurs.

Au lancement, prévu pour le 30 janvier 2025, plus de 75 jeux et applications prendront en charge la Génération Multi-Images, dont des titres phares comme Alan Wake 2 et Cyberpunk 2077.  Les nouvelles cartes graphiques GeForce RTX série 50, telles que la RTX 5090 et la RTX 5080, seront les premières à intégrer pleinement le DLSS 4, offrant normalement des performances doublées par rapport à la génération précédente.

Nvidia a également mis l’accent sur la réduction de la latence, un autre aspect essentiel des performances en jeu. Avec plus de 120 titres intégrant Reflex, il est logique que cette technologie évolue aussi avec l’arrivée de Reflex 2. L’introduction de la fonctionnalité Frame Warp permet de diminuer la latence jusqu’à 75% en actualisant l’image du jeu en fonction du dernier mouvement de la souris, juste avant son affichage à l’écran.  Ce Frame Warp fonctionne en calculant la position de la caméra du prochain cadre en se basant sur les entrées récentes du joueur. Cette technique ajuste l’image rendue pour refléter les mouvements les plus récents, améliorant ainsi la réactivité.

Reflex 2 sera initialement disponible avec les GeForce RTX 50 et sera intégré prochainement dans des titres tels que THE FINALS et VALORANT. Un support pour d’autres GPU GeForce RTX est prévu dans une mise à jour future.

IA, l’avenir de l’innovation ?

Nvidia tente d’améliorer les graphiques en temps réel en introduisant plusieurs innovations à travers d’outils et de technologies intégrant des techniques neuronales directement dans le pipeline graphique. Ces nouveautés promettent de redéfinir les possibilités en termes de réalisme visuel et d’efficacité, et ouvrent la voie à des applications plus avancées pour les développeurs.

Jusqu’ici, accéder aux Tensor Cores via une API graphique n’était pas possible. Avec l’introduction des Cooperative Vectors dans l’API DirectX et du nouveau langage d’ombrage, le Slang, NVIDIA permet aux développeurs de tirer parti des capacités neuronales pour remplacer des parties du pipeline graphique classique. Slang facilite la manipulation des fonctions complexes en les divisant en segments modulaires. Cette fonctionnalité étant intégrée à une API standard de DirectX, elle peut être adoptée par AMD et Intel dans leurs pilotes.

Les matériaux neuronaux proposent de remplacer les shaders classiques par une représentation compressée basée sur des réseaux neuronaux. L’objectif est naturellement de réduire les besoins en puissance de calcul. Cette approche permet un taux de compression allant jusqu’à 7:1 tout en proposant des matériaux dit « réalistes » en temps réel en limitant l’impact des ressources.

Le NRC, alias le Neural Radiance Cache, utilise un réseau neuronal entraîné dynamiquement pour estimer l’éclairage indirect avec précision. En retraçant seulement 1 à 2 rayons, il tente de générer un éclairage plus réaliste tout en minimisant l’impact sur les performances. Cette technologie, intégrée au SDK RTX Global Illumination, sera disponible prochainement dans des projets comme Portal with RTX et RTX Remix.

Dans le même esprit, le RTX Neural Faces promet des visages réalistes grâce à l’IA générative. Une nouvelle méthode est proposée pour améliorer le rendu des visages en temps réel grâce à l’IA. En transformant un visage rastérisé et des données de pose 3D, un modèle génératif produit des visages naturels basés sur un entraînement à partir de milliers d’images. Ce pipeline s’enrichit avec le SDK RTX Character Rendering, qui améliore le réalisme de la peau et des cheveux. Ces derniers profitent du LSS alias le Linear-Swept Spheres (LSS) qui remplace les triangles par des sphères, réduisant la complexité géométrique tout en augmentant la précision et les performances en Ray Tracing. Cela participe à réduire l’empreinte mémoire tout en optimisant le rendu des cheveux en temps réel.

Enfin, le RTX Mega Geometry autorise l’utilisation de maillages haute définition directement dans des scènes en Ray Tracing, éliminant le besoin de maillages basse résolution. Cette technologie multiplie par 100 la densité de triangles RT tout en maintenant les performances grâce à des techniques de compression.  De son coté, les Opacity Micro-Maps optimisent le rendu des matériaux complexes, facilitant l’intégration de scènes photoréalistes riches en détail avec un éclairage réaliste.

Le dernier algorithme ReSTIR optimise le traçage des chemins lumineux, se concentrant sur les rayons les plus pertinents pour un éclairage dynamique. Associé à RTX Global Illumination, qui utilise l’IA pour réduire les exigences de calcul des rebonds lumineux, il promet un réalisme accru sans sacrifier les performances.

Avec ces innovations, Nvidia promet de transformer la création de contenus graphiques et interactifs en temps réel. Tout ceci annonce sur le papier des possibilités inédites pour les jeux vidéo, la simulation et la production cinématographique.

Information supplémentaire

De manière plus générale, l’IA est aujourd’hui omniprésente. Nous la retrouvons dans la création de contenu, le streaming, la vidéoconférence ou encore les outils de productivité et le gaming. Elle modifie également le développement logiciel. Traditionnellement basé sur du code exécuté par le processeur, ce dernier s’appuie désormais sur des réseaux neuronaux entraînés sur des GPU pour plus de flexibilité et d’adaptabilité. L’émergence de l’IA générative facilite l’accès à ces outils. Avec des solutions low-code ou no-code, des API permettent de développer rapidement des applications intégrant du texte, des images, de la 3D ou de la voix, élargissant l’audience du développement à des profils variés.

Pour accompagner ces évolutions, Nvidia est à l’origine de microservices NIM (NVIDIA Inference Models), des modèles d’IA optimisés pour ses GPU RTX. Disponibles dès février, ces conteneurs Docker simplifient l’intégration des fonctionnalités IA dans les applications (ChatRTX, AnythingLLM, ComfyUI et LM Studio).

Il y a aussi les outils Crew.AI ou ComfyUI pour développer sans expertise avancée. Grâce à Windows Subsystem for Linux (WSL), l’intégration des charges de travail IA sur PC Windows s’harmonise avec le cloud, rendant ces outils accessibles localement et en ligne.

La GeForce RTX 5070

Aorus GeForce RTX 5070 Master
Aorus GeForce RTX 5070 Master

Sa dénomination la positionne en termes de performance et de prix sous le trio des GeForce RTX 5090, 5080 et 5070 Ti.  Sa mécanique s’appuie sur un GPU « blackwell » GB205-200 issu d’une gravure à 4 nm. D’une surface de 262 mm2, il s’équipe de 6144 cœurs CUDA, 192 cœurs tensor, 48 cœurs RT, 48 SMs, 192 TMUs et 80 ROPs. Sa fréquence de base est calibrée à 2160  MHz contre un mode boost à 2512 MHz. L’équipement comprend également 12 Go de GDDR7 calibrées à 28 000 Mbps et exploitées au travers d’un bus mémoire 192-bits. L’ensemble est annoncé avec un TPB de 250 Watts.

Tout ceci est censé assurer une puissance de 39,9 TFLOPs pour une bande passante de 672 Go/s. Ces deux données la positionnent au niveau de la GeForce RTX 4070 Ti actuelle avec un avantage coté VRAM (672 Go/s contre 504 Go).

Aorus GeForce RTX 5070 Master
Aorus GeForce RTX 5070 Master

Concernant le modèle personnalisé de Gigabyte, il s’agit de l’AORUS GeForce RTX 5070 MASTER 12G, une version haut de gamme équipée d’un imposant système de refroidissement WindForce à trois ventilateurs Hawk et exploitant du gel thermique de qualité serveur aux côtés d’une large chambre à vapeur en contact direct avec le GPU et la VRAM. Les transferts de chaleurs vers les zones de dissipation (ailettes en aluminium) sont assurés par des caloducs en cuivre.

Aorus GeForce RTX 5070 Master
Aorus GeForce RTX 5070 Master

Le format de la carte s’explique par un dissipateur débordant généreusement du PCB afin d’offrir ce que Gigabyte nomme un SCREEN Cooling. Il s’agit d’une zone arrière ouverte permettant à l’air, propulsé par le ventilateur, de trasverser la carte de haut en bas.

Aorus GeForce RTX 5070 Master
Aorus GeForce RTX 5070 Master

La robe est travaillée au travers d’un carter en plastique solidement attaché à une plaque arrière en aluminium à bords coudés. Ce duo améliore l’intégrité structurelle de la carte tout en affirmant un style racé et sportif.

Aorus GeForce RTX 5070 Master
Aorus GeForce RTX 5070 Master

Ce look profite de lignes irisées et d’un éclairage RGB Halo mis en avant avec des motifs tourbillonnants inspirés par le vortex autour du ventilateur, le tout accompagné de textures stratifiées avec des finitions variées. A noter que l’éclairage des trois anneaux est personnalisable via l’application Control Center de Gigabyte.

Le bundle comprend un support VGA tandis la carte s’arme de fixations dédiées à l’arrière, offrant des dizaines d’options de montage.

Aorus GeForce RTX 5070 Master

Sa mécanique propose un double BIOS afin de choisir entre les profils « Performance et Silence ».  Comme souligné, la carte est imposante.

Aorus GeForce RTX 5070 Master
Aorus GeForce RTX 5070 Master

Elle se présente avec des dimensions de 136 x 64 mm pour une longueur de 317 mm.  Elle puisse ses besoins énergétiques du connecteur PCIe 5.0 x16 et d’un connecteur 16 pins positionné en latéral en terminaison du PCB soit en gros au centre de la carte.  La connectique vidéo se compose de trois DisplayPort 2.1b et un HDMI 2.1b.

Aorus GeForce RTX 5070 Master

Protocole de test.

Nous avons utilisé des jeux, plusieurs définitions, plusieurs benchmarks et des applications GPGPU. Pour chaque titre, tous les paramètres de rendu sont au maximum.

Plateforme de test.

  • Carte mère : Asus ROG Maximus Z690 HERO
  • Processeur : Intel Core i9-12900K,
  • Mémoire vive : Trident Z5 RGB 2 x 16 Go de DDR5-6000 CL28
  • Stockage: SSD Kioxia Exceria Pro 2 To,
  • Alimentation: C1500 Platinum de NZXT
  • Dissipateur : WaterCooling DeepCool LS720

Jeux vidéo

  • Metro Exodus,
  • Far Cry 6,
  • Shadow of Tomb Raider,
  • Horizon Zero Dawn,
  • Watch Dogs Legion,
  • Cyberpunk 2077,
  • Star War Outlaws

Benchmarks

  • 3DMark Fire Strike (Performance, Extreme),
  • Blender ( Scènes Monster, JunkShop et Classroom),
    Puissant outil de développement pour créer des images et animations 3D. Cette version apporte la prise en charge de l’OptiX chez Nvidia soit une accélération matérielle avec une GeForce ou Quadro RTX. Cela concerne le rendu et le viewport. Pour les Radeon RX 6000 Series nous utilisons l’API OpenCL.
  • LuxMark 3.1
    Cette application exploite l’API OpenCL pour exécuter des calculs de rendu 3D. Il est possible de travailler uniquement avec le GPU, le CPU ou encore les deux en même temps (idéal pour se rendre compte de la différence de performance qu’il existe entre un processeur et une solution graphique). Mieux encore, ce benchmark existe sur différents environnements comme Linux, OS X et Windows. Il livre un score et des indices de valeurs Samples/sec et Rays/sec.
  • FAHBench exécute un exemple de calcul de dynamique moléculaire pour comparer les performances des GPU en ce qui concerne la recherche en biophysique.
  • IProcyon – AI Text Generation (modèles PHI 3.5, Mistral-7B, Llama 3-1 et Llama-2)

Nous avons également fait des tests autour des consommations électriques, performances de refroidissement, silence de fonctionnement et stabilité des fréquences.

Aorus GeForce RTX 5070 Master, performances environnementales

Performance de refroidissement

L’ensemble du monitoring est assuré par GPU-Z. Nous avons torturé cette solution durant 10 minutes en sollicitant au maximum son GPU. Les tests sont faits à l’air libre afin de faire abstraction des performances de refroidissement du boitier.

Aorus GeForce RTX 5070 Master - Performance de refroidissement
Aorus GeForce RTX 5070 Master – Performance de refroidissement

Ce suivi de différentes données de la carte montre qu’à faible charge sa ventilation est à l’arrêt. Les trois ventilateurs ne tournent pas. Le GPU se stabilise aux alentours des 43°C contre 56°C pour la VRAM. Au lancement du burn, la ventilation grimpe immédiatement à 63% de sa vitesse maximale soit environ 1872 rpm puis se calibre progressivement à la baisse pour adopter une vitesse de croisière 48% de sa vitesse maximale (1500 rpm). La température GPU se situe à 57°C et celle de la VRAM à 50°C.

Nuisances sonores.

Aorus GeForce RTX 5070 Master - Nuisances sonores
Aorus GeForce RTX 5070 Master – Nuisances sonores

Au repos, la carte inaudible, c’est parfait. Après quelques minutes de burn, les trois ventilateurs turbinent à 1500 rpm. Notre sonomètre enregistre 42,5 dBA. Le système de refroidissement se montre discret mais pas silencieux. Nous retrouvons le profil d’une GeForce RTX 4080 SUPER Founders Edition.

Stabilité des fréquences.

Aorus GeForce RTX 5070 Master - Stabilité des fréquences
Aorus GeForce RTX 5070 Master – Stabilité des fréquences

Voici un suivi des fréquences GPU et mémoire. Les deux courbes dévoilent aucune fluctuation particulière. C’est absolument parfait.  Cette stabilité des fréquences se traduit par des performances maximales dans le temps. En moyenne durant tout l’exercice, la fréquence GPU est de 2538 MHz contre 1750 MHz pour la GDDR7.

Consommations électriques

Aorus GeForce RTX 5070 Master - Consommations électriques
Aorus GeForce RTX 5070 Master – Consommations électriques

Selon le niveau de charge, la consommation se situe entre 9 et 252 Watts. Ce profil positionne cette RTX 5070 entre le SWFT Radeon RX 9070 et la Radeon RX 7900 GRE. Il n’y a pas de mauvaise surprise puisque nous retrouvons la valeur théorique annoncée par Nvidia (TBP de 250 W). Il n’y a pas de surconsommation au repos.

Remarque.

Cette mesure de consommation correspond aux besoins minimum et maximum de la carte afin de pouvoir faire une évaluation globale de son coût d’exploitation et son empreinte carbone de fonctionnement.  A noter que le TGP est la limite de puissance maximale pour la fréquence boost du GPU. Elle sera optimisée en fonction de cette limite mais également d’autres paramètres comme la température. Cette puissance peut être atteinte avec des applications très gourmandes.

Cout de fonctionnement et empreinte carbone de fonctionnement.

Notre base de travail est une utilisation quotidienne de 6 heures par jour, 365 jours par an avec un tarif de 25,16 cts € TTC le kWh facturé.

Tarifs EDF (bleu), novembre 2024
Tarifs EDF (bleu), novembre 2024

L’indicateur EDF, en gramme d’équivalent CO2 pour la production de 1 kWh, est fixé à 11,84 grammes (période de juin 2023 à juin 2024). Il est synonyme du taux de rejet de gaz à effet de serre induit par la production de l’électricité consommée.

EDF - Indicateur mensuel d’émissions de gaz à effet de serre de juin 2023 à Juin 2024 (en g équivalent CO2 par KWh)EDF – Indicateur mensuel d’émissions de gaz à effet de serre de juin 2023 à Juin 2024 (en g équivalent CO2 par KWh).

A l’usage, le coût d’utilisation se situe entre 6 et 142 € pour une empreinte carbone de fonctionnement compris entre 0,3 et 6,5 kilogrammes. Ces deux bilans font partie des trois meilleurs de nos tests. Il n’y a rien de surprenant sachant qu’ils sont directement liés aux besoins énergétiques.

Aorus GeForce RTX 5070 Master , les performances

Vous trouverez des bilans en Rasterisation, Ray Tracing (mode Ultra) et Ray Tracing (mode Ultra) + DLSS  (mode performance). De plus, nous avons également sollicité le DLSS 4.0 associé à la technologie de génération Multi images sous un titre.

Dans ce bilan, nous prenons comme référence les performances de la GeForce RTX 5090 Master. Nous nous sommes concentrés ici sur le 1440p et le 4K (2160p) avec des options graphiques au maximum.

Performance en Rasterisation

Aorus GeForce RTX 5070 Master - Bilan en Rasterisation
Aorus GeForce RTX 5070 Master – Bilan en Rasterisation

En rasterisation, notre RTX 5070 offre 67 % des performances d’une RTX 5090 en 1440p et 49% en 2160p. Elle se montre plus performante qu’une Radeon RX 7900 GRE (+4% en 1440p et +3% en 4K) mais n’arrive pas à égaler la Radeon RX 9070 d’AMD qui conserve une avance de 3,5% en 1440p et 5% en 4K.

Aorus GeForce RTX 5070 Master - Framerate en Rasterisation
Aorus GeForce RTX 5070 Master – Framerate en Rasterisation

Nos relevés de Framerate montrent une mécanique taillée pour le 1440p Full Option. La barre des 60 fps est toujours dépassée.  La barre des 90 fps est également assurée dans 6 jeux sur 8.  Le passage au 2160p ne pose pas de problème avec d’anciens jeux bien que les 90 fps ne sont toujours atteints. Le bilan est plus mitigé avec des jeux plus récents comme Star War Outlaws, Kingdom Come Deliverance II ou encore Cyberpunk 2077. Dans les trois cas, les jeux sont jouables mais les framerates se situent entre 46 et 51 fps.

3DMark Fire Strike

Aorus GeForce RTX 5070 Master - Fire Strike
Aorus GeForce RTX 5070 Master – Fire Strike

Le benchmark Fire Strike de 3DMark en 1080p (Defaut), 1440p (Extreme) et 2160p (Ultra) confirme notre classement. La GeForce RTX 5070 est plus lente que la Radeon RX 9070 en 1440p et 4K. Les écarts sont cependant un peu moins importants (-1 et -2%).

Performance en Ray Tracing

Voici le bilan sous différents jeux avec l’activation du Ray Tracing (mode ultra). Nous travaillons toujours avec des options graphiques au maximum. Les technologies DLSS et FSR ne sont pas activées pour le moment. La RTX 5090 est toujours prise comme référence.

Aorus GeForce RTX 5070 Master - Bilan en Ray Tracing
Aorus GeForce RTX 5070 Master – Bilan en Ray Tracing

L’activation de cette technologie ne change pas la donne ce qui est une bonne nouvelle pour AMD. Face à la Radeon RX 9070, le bilan est en gros identique. Les deux cartes signent des écarts de 1% au maximum selon la définition.

En matière de performances relatives, notre Aorus GeForce RTX 5070 assure 67% des performances d’une RTX 5090 en 1440p et 49% en 4K avec notre sélection de jeux.

A noter que le benchmark Speed Way de 3DMark en 1440p et 2160p propose un classement inversé. La GeForce RTX 5070 est devant la Radeon RX 5070 en 1440p (+4 fps)  et 2160p (+1fps).

Aorus GeForce RTX 5070 Master - Framerate en Ray Tracing
Aorus GeForce RTX 5070 Master – Framerate en Ray Tracing

L’analyse de framerate confirme que l’activation du Ray Tracing est gourmande en ressource. Selon le titre, le framerate moyen peut tomber à 42 fps en 1440p et 19 fps en 4K. Dans ce dernier cas, le jeu n’est pas jouable.

Si vous souhaitez conserver un rendu optimal avec du Ray Tracing sur Ultra en 4K , la solution est d’utiliser une technologie d’upscaling comme le DLSS associé à la génération d’images .

Performance DLSS + Multi-Gen

Voici une étude avec deux titres :  CyberPunk 2077 et Star Wars Outlaws. Nous avons joué en 1440p et 2160p avec, dans les deux cas, du Ray Tracing actif.

Aorus GeForce RTX 5070 Master - Star War Outlaws et le DLSS
Aorus GeForce RTX 5070 Master – Star War Outlaws et le DLSS

Le résultat est impressionnant. Sous Star War Outlaws, les gains sont de +631% en 1440p et +810% en 4K contre +532% et +652% sous Cyberpunk.

Aorus GeForce RTX 5070 Master - Cyberpunk 2077 et le DLSS
Aorus GeForce RTX 5070 Master – Cyberpunk 2077 et le DLSS

Ces progressions permettent de framerate entre 154 et 303 fps

Performance en Création et IA

Bien qu’équipée de seulement 12 Go de VRAM, la GeForce RXT 5070 a des qualités intéressantes dans d’autres domaines. De nombreuses applications sont capables d’exploiter son GPU afin de profiter d’une accélération matérielle avec à la clé des gains de temps considérables (amélioration de la productivité).

Malheureusement, certaines applications n’ont pas encore reconnu les dernières Radeon RX 9070 series, si bien qu’une confrontation n’est pas possible. Nous mettrons à jour notre dossier dès que les tests seront possibles. En attendant, voici quelques résultats.

Voici les détails de quelques tests que nous avons menés.

Blender Benchmark Launcher.

Aorus GeForce RTX 5070 Master - Blender
Aorus GeForce RTX 5070 Master – Blender

LuxMark v3.1.

Aorus GeForce RTX 5070 Master - LuxMark
Aorus GeForce RTX 5070 Master – LuxMark

FAHBench.

Aorus GeForce RTX 5070 Master - FAHBench 2.3.1
Aorus GeForce RTX 5070 Master – FAHBench 2.3.1

IA Text Generation

A l’aide du benchmark Procyon AI Test Generation, nous avons évalué les performances dans un contexte de calculs autour de l’IA en particulier avec plusieurs modèles LLM en local.

En prenant une nouvelle fois comme référence le bilan offert par notre RTX 5090 , le bilan de la RTX 5070 est excellent. Elle assure 52% des performances de la vitrine de Nvidia ce qui lui permet de s’envoler par rapport à la Radeon RX 9070 ( 29%) . Cette dernière signe un bilan équivalent à celui de la Radeon RX 7900 GRE. Sous ce benchmark, les solutions Nvidia domine, en particulier la génération des RTX 50 series.

Voici les détails

Aorus GeForce RTX 5070 Master - Performance en IA (MLs local)
Aorus GeForce RTX 5070 Master – Performance en IA (MLs local)

GeForce RTX 5070, une réussite ?

 

Aorus GeForce RTX 5070 Master

Performance
Refroidissement
Nuisances sonores
Consommation
Prestation / Prix

La GeForce RTX 5070 s’impose comme une carte graphique polyvalente, pensée avant tout pour le gaming en 1440p. Elle propose aussi des prestations intéressantes en 4K.  Si ses performances en rasterisation la placent légèrement devant la Radeon RX 7900 GRE, elle peine toutefois à rivaliser avec la Radeon RX 9070 d’AMD, qui conserve une avance de quelques pourcents selon la définition. En Ray Tracing, les deux cartes signent des bilans quasiment identiques. L’exploitation du DLSS 4.0 associé à la technologie de génération multi-images permet au Ray Tracing en 1440p et 2160P d’être accessible sans se soucier des options graphiques. Son efficacité énergétique reste maîtrisée, lui permettant de figurer parmi les solutions les plus économes de sa catégorie, avec un coût d’exploitation raisonnable. Côté création, malgré une mémoire limitée à 12 Go, elle affiche des capacités d’accélération matérielle à ne pas négliger, en particulier en IA où elle domine les offres concurrentes d’AMD. Concernant l’Aorus GeForce RTX 5070 Master, Gigabyte signe une carte travaillée à la robe racée épaulée d’un éclairage RGB unique et original. A l’usage, son système de refroidissement se montre performant et discret, ce qui assure des fréquences stables soit des performances maximales dans le temps. Enfin terminons sur la question très épineuse du tarif. Nvidia annonce un prix public recommandé de 549 $ tandis qu’AMD positionne sa Radeon RX 9070 au même tarif recommandé. A la vue de nos tests, les deux cartes sont proches en termes de prestations bien qu’AMD domine en gaming (Rasterisation) en 1440p et 2160. La question est de donc de savoir si ce prix MSRP est à la hauteur des performances en particulier en 4K...

Jérôme Gianoli

Aime l'innovation, le hardware, la High Tech et le développement durable. Soucieux du respect de la vie privée.

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