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La fragmentation d’un disque dur, c’est du gâchis énergétique !

La fragmentation des disques durs serait-elle à l’origine d’un important gâchis énergétique? Pour Manuel Vianna de Diskeeper Corporation, la réponse est évidente : oui… Explications.

Depuis plusieurs années, le flux d’information dans les entreprises ou chez les particuliers a explosé. Les constructeurs de disques durs ne cessent d’améliorer leur technologie afin d’offrir un coût au Mo toujours plus bas si bien que des capacités de 1, 2 To sont désormais à la portée de bien des bourses. Cependant avec le temps, un ordinateur devient lent au démarrage, les programmes sont plus longs pour se lancer, les accès disques s’intensifient. Bref, la machine devient désagréable à utiliser. Pour certains, la solution est de remplacer le matériel, une attitude radicale et pas véritablement dans une optique de développement durable ou de comportement éco-citoyen. Il existe pourtant souvent une explication : la fragmentation des fichiers.

Un disque dur, c’est une sorte commode avec plein de tiroirs.

Pour comprendre le phénomène de fragmentation d’un disque dur (sous un système d’exploitation Microsoft), il faut imaginer une grande commode équipée de nombreux tiroirs. Au départ, la commande est flambant neuve et chaque tiroir est vide. Pour pouvoir ranger, par exemple des pairs de chaussettes, il va falloir remplir un premier tiroir, puis un deuxième et ainsi de suite.

Au fil du temps, certaines paires de chaussettes vont être retirées (pour être portées) et d’autres rajoutées (après lavage ) dans les espaces vides disponibles. Ce mécanisme ne se fait pas en conservant des paires identiques en couleur.

Au final, après  plusieurs semaines si l’on souhaite rechercher toutes les paires de chaussettes rouges, cela devient vite un important casse tête, puisqu’elles vont être reparties un peu partout, là où l’espace vide était disponible et pas forcement organisées par paire. Il faudra donc du temps, de l’énergie et une sollicitation importante de la commode car plus d’un tiroir va être ouvert. La commode est alors dit fragmentée, c’est-à-dire que les chaussettes qui la remplissent sont éparpillées un peu partout. Le disque dur joue le rôle de la commode et les chaussettes des fichiers.

La défragmentation consiste à remettre de l’ordre dans tout cela. Les chaussettes de même couleur sont rassemblées dans un maximum de tiroirs contigus et les paires reconstituées. Pour un ordinateur, cela se concrétise par une organisation plus logique des fichiers. Les têtes de lecture ont alors moins de travail à fournir puisque la lecture d’un contenu va se faire de façon plus « linéaire » il ne sera pas nécessaire d’aller chercher un peu partout sur les plateaux les morceaux de fichiers.

La fragmentation fait des ravages.

Dans le cas d’une entreprise avec 1000 postes informatiques de puissance modeste, la fragmentation progressive des disques durs va se percevoir par une perte de performance du système, une durée de démarrage et de lancement des programmes plus long. Le fonctionnement est perturbé et un sentiment général de machines désuètes se fera ressentir. L’hypothèse d’une perte en productivité est envisageable.

La fragmentation du disque dur implique également un fonctionnement accru de la mécanique interne comme son moteur, ses bras et ses têtes de lecture ce qui contribue à augmenter le coût énergétique de fonctionnement et à diminuer son espérance de vie. Mieux, l’augmentation en temps d’un processus de sauvegarde par exemple implique aussi une machine active plus longtemps incapable pendant ce temps de passer en mode veille.

Apporter une réponse à la fragmentation en défragmentant contribue à atténuer les besoins énergétiques et l’empreinte carbone de fonctionnement, optimise les temps de démarrage du système et améliore les vitesses d’accès du disque.

Les bonnes nouvelles.

Selon Manuel Vianna, la réécriture intelligemment des fichiers sur les disques et la prévention de la fragmentation de fichiers est une solution. La mise en place d’une application de défragmentation autonome, optimisant, en temps réel, l’organisation d’un disque se concrétise par un retour sur investissement rapide.

En utilisant l’exemple d’une entreprise avec 1 000 postes informatique une telle solution de prévention peut coûter en moyenne 25 000 $ (acquisition des licences). Les économies annuelles réalisées par le raccourcissement des temps de démarrage peuvent être de l’ordre de 16.000 $ tandis que la préservation de l’espérance de vie ouvrant la possibilité de  prolonger d’un an le remplacement d’une machine au-delà de trois ans peut entraîner une autre économie nette de $ 19 000.

La défragmentation n’est pas à elle seule le saint Graal.

Bien que difficile de confirmer de tels chiffres, l’utilisation d’un logiciel spécialisé dans la défragmentation apporte un réel atout pour conserver les performances d’un ordinateur.

Il existe des solutions payantes ou non. Par exemple UltraDefrag est un freeware assez efficace.

Il faut ne pas oublier, que la défragmentation n’est pas, à elle seule, la solution miracle. Un nettoyage période des fichiers du PC est aussi nécessaire, (FCleaner par exemple ou encore CCleaner).

Prendre un peu de temps tous les mois pour faire un bilan des applications réellement utilisées permet de faire le tri avec l’outil “Désinstaller ou modifier un programme” de Windows 7 .

Jerome G

Issu d’une formation scientifique. Aime l'innovation, la High Tech et le développement durable. Soucieux du respect de la vie privée.

6 commentaires

  1. je suppose que vous parlez du natfs/fat32, ces vieux systèmes de fichiers ou il faut s’occuper soi-meme de la défragmentation (avec jkdefrag au passage, assez bien pour pouvoir être cité).

    Enfin, venant de l”editeur du truc anti-defrag, vaut mieux dire “achetez, vous ferez des économies” que “passez en ext3/4 et ne nous donnez pas votre pognon, en plus ca ira plus vite”:D

  2. Glol a écrit :
    Vous vous adressez à qui avec votre exemple de rangement de chaussette dans les tiroir ?
    A une ménagère ?

     

    Tout le monde n’a pas forcément le même niveau technique.

    Je me souviens pour l’électricité à l’école, le prof prenait comme exemple de l’eau dans des tuyaux…et portant eau et électricité c’est pas l’amour fou..et je ne suis pas devenu plombier !

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