Politique et économie

Azure : le Covoiturage informatique selon Microsoft

Microsoft avec sa future plateforme Azure va diversifier son activité et souhaite répondre aux besoins grandissant de puissance et aux impératifs environnementaux. Le Cloud Computing vue par le géant de logiciel est sur la voie de fournir d’importants services et besoins par Internet tout en diminuant l’impact environnemental de l’équipement nécessaire. Le Covoiturage informatique serait-il entrain de naître ?

Microsoft fait partie de 18 plus importantes sociétés d’informatique visées par le classement « Pour une High Tech responsable de Greenpeace ». Mal noté par l’association écologique, le géant de Remont fait tout de même face à des engagements ; réduire de 30% son empreinte carbone sur la période 2007-2012.

En parallèle, la firme est entrain de mettre sur pied un nouveau modèle économique, Azure. Sous ce nom se cache l’idée d’exploiter le Cloud Computing et de tirer profit de ses bénéfices environnementaux tout en mettant en place l’informatique à la demande.

Architectue azure

Le Cloud Computing, L’informatique dans le nuage en français, représente l’utilisation d’ordinateurs et de serveurs reliés par un réseau, ici il est question d’Internet. Les sociétés, au fort besoin de calculs, n’ont ainsi plus le devoir de posséder le matériel ni à s’occuper de l’infrastructure.

Pour le bon fonctionnement, les réseaux doivent offrir une bande passante importante pour garantir une fluidité et les applications utilisées doivent être spécifiquement développées à ce type d’architecture. De là, l’informatique à la demande et la consommation en temps réel peuvent être considérées. Une société en supplément de ne plus investir dans l’équipement peut aussi faire abstraction d’achat de licences logiciels.

Azure, le Cloud Computing vert !

Avec Azure, Microsoft ne veut pas « devenir un opérateur qui internalise la pollution de ses clients », bien au contraire, surtout aux regards des prochaines réglementations qui émettent l’idée de taxer les pollueurs.

Pour cela un important cahier des charges a vu le jour afin de connaître, mesurer, maîtriser et gérer l’énergie de ses Data Center (centre de données) maillon de son système Azure.

Connaître son ennemi pour mieux le combattre.

La localisation géographique ne se fait pas par hasard et les régions de nord sont privilégiées (température plus basse) afin de limiter l’usage de climatiseurs. Le choix de l’emplacement se fait aussi en rapport aux sources d’énergie renouvelables disponibles (fleuve pour une centrale hydroélectrique pour exemble) ce qui diminue fortement les émissions de CO2 face à leur homologue au fioul ou gaz.

Pour le refroidissement, le Free Cooling, comprendre refroidissement à l’air libre, est une priorité. Cependant, son utilisation réclame des points de surveillance avec la mise en place de capteurs de température et d’humidité. Il se complète par une connaissance plus précise des points de chauffe de l’installation afin de cibler un surcroît de refroidissement et non de considérer  l’ensemble de la salle de serveurs.

Microsoft indique aussi les personnes en charge de gestion de ses Data Center sont rémunérées, en partie, en fonction de la réduction de la consommation énergétique !

Azure : loué des capacités et non du matériel !

Azure devrait être lancé pour le mois de novembre. Il vise donc à  mutualiser l’accès à des ressources informatiques  en évitant de laisser inutilisée de grande partie des capacités des serveurs.

Pour la sécurité, question crucial dans le monde professionnel, Microsoft souligne qu’à la moindre défaillance d’un serveur,  le système réalloue automatiquement et instantanément les ressources sur un autre serveur afin que  l’interruption de services ne soit pas perceptive.

Dans ce contexte, Azure se présente comme une offre liée à un besoin de mémoire vive, de stockage et de puissance de calcul seulement et non à de serveurs dans son intégralité. Le système d’exploitation et les applications n’ont pas besoin d’être achetées puisqu’elles sont préinstallées.

Des possibilités infinies ou presque et des besoins gargantuesques, vive less C-Blox !

C-Blox de MicrosoftPour parvenir à un tel résultat, Microsoft base Azure sur l’exploitation de ses C-Blox, un conteneur en acier de 12 mètres de long incorporant tout les composants d’un véritable data center (alimentations électriques, onduleurs, climatisation et environ 1000 à 2000 serveurs…). L’ensemble est câblé, branché et ne demande plus qu’à fonctionner grâce à 3 prises externes et la connexion réseaux.

Microsoft pousse la mutualisation des ressources au cœur même de ses installations. Il est hors de question d’avoir des centres dédiés à Azure et d’autres pour ses services Windows Live ou encore pour son moteur de recherche Bing.

Alors, les choses sont vues en grand comme pour son méga centre de données de Chicago. Imaginez une superficie de 16 terrains de football, un projet de  500 millions de dollars et  3000 personnes nécessaires à sa réalisation.

Azure est actuellement en cours de test et sa puissance de calcul laisse rêveur. De 100 millions de minutes nécessaires à certains calculs, le temps peut être ramené à 2 heures ! mais le revers de la médaille est de programmer les calculs en parallèle et de porter sur Azure les application propriétaires, ce qui peut réclamer beaucoup de temps.

Source : Microsoft/Commerce International

Jerome G

Issu d’une formation scientifique. Aime l'innovation, la High Tech et le développement durable. Soucieux du respect de la vie privée.

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