Politique et économie

La consommation énergétique des TIC va décroitre d’ici 2020

L’impact environnemental des TIC (équipementiers télécoms et informatique) est et va demeurer modeste et ce malgré leur diffusion à grande vitesse dans l’économie française. C’est la conclusion avancée par une étude présentée le 14 janvier dernier et signée par les fédérations professionnelles du secteur.

La consommation électrique des TIC représente aujourd’hui 7,3% de la consommation électrique totale en France. D’ici 2012 elle va décroitre à 6,7% dans un contexte de poursuite du fort développement des usages.

Ce résultat est à espérer au regard des efforts engagés par les acteurs de la filière TIC pour l’améliorer de l’efficacité énergétique des équipements. Les gains de performance énergétiques sont de  l’ordre de 20 à 30% sur les nouvelles générations de matériel comme les ordinateurs, écrans, équipements de réseau et d’accès mobile tandis que l’introduction de nouvelles législations (Eco-Conception, directive Eup) et de Codes de Conduite européens  permettent  des réductions de consommation électrique à iso-fonctionnalités (fonctionnalités équivalentes) de 15% à 25% par cycle de 3 ans.

D’ici 2012 la consommation électrique des TIC sera ramenée à 34.1Twh/an, puis 33.7 Twh/an à l’horizon 2020 (soit 6.7% et 6.2% respectivement de la consommation électrique totale en France) tandis que les usages continueront de croitre.

L’explication tient en plusieurs points :

  • Migration du parc d’équipement vers des appareils moins énergivores (ordinateurs de bureau  vers ordinateurs portables puis netbooks, écrans cathodiques vers écrans plats, téléphones fixes vers mobiles),
  • La continuité des efforts de l’industrie à abaisser les besoins énergétiques des appareils  tout en préservant le rythme d’enrichissement des fonctionnalités.

Ces deux axes seraient en mesure d’amortir le rythme soutenu de la diffusion des TIC. Il est prévu d’ici 2020, 10 millions d’abonnés au haut débit s, 6 millions de téléviseurs et 6 millions d’ordinateurs supplémentaires.

En parallèle la diffusion des TICS dans les autres secteurs de l’économie, comme outil indispensable dans l’amélioration des performances environnementales, serait capable de réduire les émissions de GES (Gaz à effet de serre) équivalentes à un tiers de l’objectif national.

Il est espéré une optimisation des consommations électriques en heures de pointe avec le déploiement massif d’équipement domestiques « smart home » (pilotage et optimisation de la demande selon les besoins comme le chauffage et à terme la recharge de véhicule électrique).

Le transport peut être amélioré  avec une démocratisation des GPS alimentés en temps réel par de l’info trafic et de l’info stationnement, des TIC embarquées pour le développement de l’assurance au km jusqu’à l’auto-partage ou encore de solutions d’optimisation des réseaux logistiques pour les professionnels.

Enfin les TIC sont aussi à l’origine de la dématérialisation dans plusieurs secteurs de l’économie. Elle ouvre la voie à de nouveaux usages, source d’économies financière et donc d’adoption rapide, comme  la visioconférence, le télétravail et encore l’eCommerce.

Attention toutefois cette étude porte uniquement sur l’usage des TIC et des consommations électriques induites. Elle ne considère pas la phase de production nécessaire à la fabrication des appareils ni à leur cycle de vie (recyclage par exemple).

Source : fftelecom.org

Jerome G

Issu d’une formation scientifique. Aime l'innovation, la High Tech et le développement durable. Soucieux du respect de la vie privée.

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