Politique et économie

Liberté d’expression : La France est désormais surveillée par RSF !

Voici un classement en matière de liberté d’expression sur internet que la France aurait bien été ravie de se passer.  Face aux récentes lois votées par le gouvernement concernant Internet, Reporters sans frontières, place la France « sous surveillance » aux côtés de quinze autres pays.

En matière de liberté d’expression sur Internet, la France (le seul pays européen !) est désormais aux côtés de la Libye, de la Corée du Sud, de l’Egypte en encore de la Russie aux yeux de l’association Reporters sans frontières qui estime qu’ ” il y a un certain nombre de choses” inquiétantes en France.

Il faut cependant bien préciser qu’ “Évidemment la France n’est pas la Chine, ni l’Iran, il faut garder la mesure de tout cela » souligne Lucie Morillon, responsable du bureau Nouveaux Médias à Reporters sans Frontières (RSF) à nos confrères de l’AFP. “Mais on se posait depuis plusieurs mois cette question de placer la France sous surveillance” indique-t-elle aux regards de la loi Hadopi de lutte contre le téléchargement illégal, et la loi de sécurité intérieure Loppsi 2, qui sous la menace, légitime, de la pédo-pornographie, instaure le filtrage internet, un mécanisme “dangereux pour la liberté d’expression en ligne” explique-t-elle.

RSF, comme beaucoup (mais pas aux yeux du gouvernement) réaffirme que l’accès à Internet est “un droit fondamental” . Bien que le téléchargement illégal est condamnable, il ne représente pas « l’excuse » d’interrompre une connexion comme le prévoit Hadopi. En clair, la défense d’une activité économique ne pas être l’occasion d’interdire la liberté d’expression.  Pour la seconde loi Loppsi 2, l’association dénonce “la mise en place d’un filtrage administratif du web sans décision judiciaire: une fois le cadre +psychologique+ franchi, un certain nombre d’autres raisons peuvent être utilisées pour filtrer d’autres sites internet“.

Dans d’autres domaines, RSF déplore un climat difficile pour les journalistes en 2010 en rappelant le cambriolage et le vol d’ordinateurs de certains reporters appartenant à des sites d’information en ligne comme Mediapart et Rue89 lors de  l’affaire Woerth/Bettencourt. Enfin l’association s’étonne des premières réactions du gouvernement face à affaire Wikileaks à vouloir faire interdire l’hébergement.

Jerome G

Issu d’une formation scientifique. Aime l'innovation, la High Tech et le développement durable. Soucieux du respect de la vie privée.

3 commentaires

  1. Pour info, l’Australie a aussi mis en place une liste noire de site pédophiles comme on s’apprête à le faire en France. Cette liste, logiquement, est tenue secrête (sinon, ce serait offrir au pedophiles des autres pays une liste de sites). Cependant, grace à wikileaks, on a pu obtenir la liste et prouver que moins d’un tiers des sites blacklistés etaient prédophiles. Le reste c’était politique. (Une député anti avortement qui blackliste un site pro avortement, ni vu ni connu … etc …)

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